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Ces ministres qui jouent leur place

Six ministres du gouvernement Philippe vont peut-être devoir quitter prématurément leurs fonctions. [PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP]

Mercredi 17 mai, le gouvernement d'Edouard Philippe a été dévoilé. Mais va-t-il demeurer ainsi ? Rien n'est moins sûr : le soir-même de cette annonce, l'Elysée confirmait que les ministres battus lors des élections législatives devraient démissionner.

«C'est la tradition républicaine (...). Je crois que ça a toujours été comme ça et que c'est assez simple», a expliqué Edouard Philippe le lendemain sur France Inter. Cette règle, mis en vigueur en 2007 par Nicolas Sarkozy, et perpetuée par François Hollande en 2012, concerne six ministres de ce nouveau gouvernement.

Bruno Le Maire

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© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Le nouveau ministre de l'Économie et des Finances est élu dans la première circonscription de l'Eure depuis 2007. Mais la situation risque de changer cette fois-ci : au premier tour de la présidentielle, le Front national était en tête avec plus de 29% des suffrages.

De plus, son départ des Républicains au profit d'Emmanuel Macron risque de jouer en sa défaveur : il affrontera cette fois-ci un candidat LR face à lui.

Richard Ferrand

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© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Le ministre de la Cohésion des Territoires n'a pas trop de souci à se faire : candidat de la sixième circonscription du Finistère, il était déjà arrivé en première position en 2012, lors du premier tour des législatives, malgré une candidature dissidente de Christian Troadec, le maire de Carhaix (PS). Il avait ensuite récolté 58,36% des voix face au candidat UMP. Autre bonne nouvelle pour Richard Ferrand : avec 28% des suffrages, Emmanuel Macron est arrivée en tête lors de l'élection présidentielle.

Mais tout n'est pas pour autant gagné. À gauche, Christian Troadec se représentera, et sachant que Jean-Luc Mélenchon est arrivé deuxième dans cette circonscription, le candidat de la France Insoumise, Jean-Michel Lucas, reste une menace.

Marielle de Sarnez

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© CHARLY TRIBALLEAU / AFP

La nouvelle ministre chargée des Affaires européennes est candidate du MoDem dans la onzième circonscription de Paris (VIe et XIVe arrondissements), où Emmanuel Macron est arrivé en tête du premier tour, avec un score de 39%. Mais cela suffira-t-il à garantir sa victoire ?

Elle aura face à elle le député PS sortant, Pascal Cherki, ancien maire du XIVe arrondissement. Même Nathalie Kosciusko-Morizet, initalement candidate face à lui, a préféré changer de circonscription. De plus, Marielle de Sarnez avait déjà tenté de se qualifier pour les législatives en 2007, mais elle avait été éliminée au premier tour.

Annick Girardin

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© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

La ministre des Outre-mer est à nouveau candidate dans la circonscription de Saint-Pierre et Miquelon. Elle avait déjà été élue en 2007, puis en 2012, où elle avait emporté l'élection dès le premier tour.

Mais les résultats lors de l'élection présidentielle pourrait bien changer la donne : Jean-Luc Mélenchon est arrivée en tête dans l'archipel avec 35,4% des suffrages, alors qu'Emmanuel Macron n'a récolté que 18% des voix. Au second tour, l'actuel président avait obtenu un score de 63,3%, soit trois points de moins que son score national.

Mounir Mahjoubi

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© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

À seulement 33 ans, il est déjà secrétaire d'Etat au Numérique, mais également candidat aux législatives. Il se présentera dans la seizième circonscription de Paris, soit le XIXe arrondissement.

Il affrontera Jean-Christophe Cambadélis, qui avait déjà été élu en 2012 avec 70% des suffrages.

Christophe Castaner

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© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Le porte-parole du gouvernement est également le nouveau secrétaire d'Etat chargé des Relations avec le Parlement, et il se représente aussi dans sa deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, qu'il avait remporté à 54% il y a cinq ans.

Le PS ayant décidé de n'investir aucun candidat face à Christophe Castaner, il pourrait peut-être remporter à nouveau cette élection, même si, durant l'élection présidentielle, les Alpes-de-Haute-Provence ont d'abord choisi Jean-Luc Mélenchon (22,93%) et Marine Le Pen (22,81%) avant Emmanuel Macron.

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