Avec les fontaines Wallace et les entrées de métro d'Hector Guimard, les Colonnes Morris sont devenues incontournables à Paris. La maison Artcurial propose d'en acquérir une lors d'une vente aux enchères, le 23 mai prochain.
Celle-ci avait été offert à un collectionneur par la société JC Decaux en 1987. Conservée depuis, sa base en fonte et son fût en acier sont d'origine, alors que son chapiteau en zinc a été restauré. Les équipes de la société l'ont pour l'occasion recouverte d'affiches de spectacles. Le prix de cette colonne haute de six mètres est estimé entre 30.000 et 40.000 euros.
Une alternative aux urinoirs
Sur le blog de la ville de Paris, on retrouve l'histoire de ces colonnes si parisiennes : tout commence au début du XIXème siècle, quand les théâtres se multiplient. À cette époque, l'affichage public n'est pas réglementé et les affiches se retrouvent donc sur des... Urinoirs, dotés d'un panneau d'affichage.
Face à ce problème d'hygiène, les «colonnes urinoirs» sont remplacées en 1868 par des colonnes Morris (créées par l'imprimeur Gabriel Morris) pour l'affichage. Elles servaient donc à mettre en valeur certaines productions théâtrales et cinématographiques, mais aussi à entreposer le matériel de nettoyage des rues de la capitale.
La Colonne se retrouve en 2006 en voie de disparition. Bertrand Delanoë, maire de Paris à l'époque décide d'en détruire plus de 200 pour «désencombrer l'espace public». Elles sont alors petit à petit remplacées par les colonnes Wilmotte. Même dans le monde des colonnes, la concurrence est rude...