L'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République a suscité dimanche de multiples réactions des acteurs du monde politique français. Au centre, à gauche et à droite, nombreux sont ceux à avoir réagi, certains saluant la victoire du leader d'En Marche ! quand d’autres demeurent plus mesurés.
En Marche !
Soutien d'Emmanuel Macron pendant la campagne, François Bayrou a salué sur France 2 «un résultat magnifique et incroyablement significatif».
«Ce soir, avec l'élection ample d'Emmanuel Macron, la moitié du chemin a été faite. Pour que l'on puisse agir, il va falloir que l'on puisse constituer une majorité à l'Assemblée nationale», a déclaré de son côté sur TF1 le secrétaire général d'En Marche! Richard Ferrand.
FN
«C'est quand même le choix de la continuité qui a été fait», avec «un système qui défend une oligarchie, qui défend ses intérêts» et «je ne crois pas que ces intérêts soient ceux du peuple», a dit Florian Philippot, porte-parole du FN. La députée FN du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen a, elle, reconnu «une part de déception» et appelé à mener une «réflexion» sur la stratégie menée pendant la campagne par le Front national.
Les Républicains
Christian Estrosi, maire de Nice, a été l'un des premiers à réagir au succès d'Emmanuel Macron. Sur Twitter, il a publié un communiqué de la presse dans lequel il s'est félicité d'une victoire «nette et indiscutable». «Je souhaitais d'abord féliciter Emmanuel Macron pour cette victoire, une victoire nette, et puis aussi pour l'exploit. Il faut quand même reconnaître que personne ne le connaissait il y a trois ans», adit Rachida Dati sur BFMTV.
Réaction de Christian Estrosi à l'élection d'@emmanuelmacron à la présidence de la République. #Presidentielle2017 pic.twitter.com/3YzyDIPKi5
— Christian Estrosi (@cestrosi) 7 mai 2017
Le vice-président de LR Laurent Wauquiez est lui plus mesuré estimant que le nouveau président français avait été élu «sans envie, ni enthousiasme». Son de cloche identique pour Xavier Bertrand qui appelle Macron à «ne pas oublier la colère et l'inquiétude du peuple français».
Valérie Pécresse a déjà la tête aux «troisième tour». «La droite doit gagner les législatives et ne pas laisser Macron seul face aux extrêmes», affirme-t-elle. «Je vais me battre pour que la droite ait une majorité absolue», la rejoint François Baroin.
Bruno Le Maire rêve lui de retrouver un poste de ministre. «Je peux travailler dans une majorité de gouvernement» a lancé l'ancien ministre de l'Agriculture.
La France insoumise
Eliminé au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon s'est félicité de la défaite de Marine Le Pen. «Mais une nouvelle fois, en dépit de tout, par l'abstention, les bulletins blancs et nuls, comme par les votes au nom de Monsieur Macron, notre pays a massivement rejeté l'extrême-droite car elle est étrangère à l'identité républicaine de la France», a-t-il commenté dans une allocution.
Alexis Corbière, porte-parole de la France insoumise, pense que «la majorité qui s'est levée dimanche, a dit non au Front national, elle n'a pas dit oui à monsieur Macron (...)».
Parti Socialiste
François Hollande a joint par téléphone Emmanuel Macron peu après l'annonce des résultats. Selon l'Elysée, il l'a «félicité chaleureusement» après sa «large victoire».
J’ai appelé @EmmanuelMacron pour le féliciter chaleureusement pour son élection. Je lui ai exprimé tous mes vœux de réussite pour notre pays
— François Hollande (@fhollande) 7 mai 2017
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a mis en garde la «gauche du gouvernement» qui doit «apporter sa contribution» au quinquennat d'Emmanuel Macron. Messge reçu 5 sur 5 par Ségolène Royal qui a déclaré sur France 2 que «le temps est venu de travailler ensemble».
Benoît Hamon a déjà mis le cap sur les législatives. «Si la gauche se rassemble, si elle se rassemble dans sa diversité, elle peut être majoritaire à l'Assemblée nationale, soyez-en certains», a affirmé le candidat socialiste à l'élection éliminé au premier tour
Jean-Christophe Cambadélis retient pour sa part la poussée du FN à cette élection présidentielle et dénonce un résultat «déroutant voire inquiétant», dont «nul ne peut se satisfaire». L'élection du leader d'En Marche! est un «succès pour la République», admet-il tout de même.
«C'est le fruit d'une formidable mobilisation pour la République et contre la haine», a ajouté Manuel Valls, dans un tweet. «La République a gagné. Félicitations au nouveau président», a également écrit sur le réseau social Martine Aubry.
Le commissaire européen Pierre Moscovici a écrit sur Twitter que le sacre de Macron était une «belle victoire pour les valeurs républicaines et un signe d'espoir pour l'Europe».
NPA
Le candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à l'élection présidentielle, a appelé dimanche soir à s'«unir pour préparer la résistance» face à Emmanuel Macron. «Macron entend amplifier la contre-révolution libérale et va donc poursuivre sans discontinuité une politique d'austérité pour les catégories populaires, au nom de la liberté d'entreprendre, de la rigueur et de l'équilibre budgétaire» a-t-il déclaré dans un communiqué.