Une étude publiée par l'Ipsos analyse les caractéristiques sociologiques des électeurs du premier tour. A sa lecture, un constat s'impose : ce sont bien deux France qui vont s'opposer, dimanche.
Emmanuel Macron : un électeur plutôt urbain, aisé, et optimiste
Le centriste, fort de 24,01% des voix à l’issue du premier tour, attire un électorat plutôt féminin (25%) et jeune. En effet, la classe d’âge ayant le plus voté pour lui est celle des 25-34 ans (28%). Pour autant, il a également la côte auprès des seniors, à l’instar des 60-69 ans (26%) et des plus de 70 ans (27%).
Sociologiquement, le partisan d’Emmanuel Macron est plutôt privilégié. En effet, 30 % de ses électeurs ont l’équivalent ou plus d’un Bac +3 et 33% d’entre eux travaillent en tant que cadres. De même, 32% gagnent plus de 3.000 euros mensuels et vivent dans une ville de plus de 100.000 habitants (24%) ou bien à Paris (29%).
Enfin, les électeurs En Marche ! semblent les plus optimistes. Ils sont ainsi 35% à estimer que dans l’avenir, la jeune génération vivra mieux que la leur, contre 22% pensant l’inverse.
Marine Le Pen : un électorat plus populaire et masculin
La candidate du Front National, qui s’est qualifiée avec 21,30% des voix, attire, elle, davantage les hommes (24%) que les femmes (20%). Son électorat se concentre également dans les classes d’âge intermédiaires, à savoir les 35-49 ans (29%) et les 50-59 ans (27%).
Au contraire d’Emmanuel Macron, son électeur est moins aisé. En effet, 32% des personnes ayant voté pour elle au premier tour gagnent moins de 1.250 euros par mois et 26% sont au chômage. De même, 32% sont des employés et 37% des ouvriers.
Conséquence : ces électeurs sont moins confiants en l’avenir et sont 25% à penser que la jeune génération vivra moins bien que la leur. Seuls 15% se disent optimistes.