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Gennevilliers : le maire bloque la N315 et interpelle l'Etat au sujet du bidonville

Les élus ont choisi la voie la moins chargée, mais sont prêts à bloquer l'autre sens de circulation, plus chargé, s'ils ne sont pas entendus. Les élus ont choisi de bloquer la voie la moins chargée, mais sont prêts à bloquer l'autre sens de circulation, plus chargé, s'ils ne sont pas entendus.[© Patrice Leclerc / Twitter]

Des élus de Gennevilliers (92) ont bloqué ce jeudi matin, de 6h15 à 8h30 environ, l'accès à la N315 au niveau d'Asnières pour protester contre l'Etat qui, selon eux, ne «fait rien» pour démanteler un camp de Roms installé depuis l'été 2016 sur leur commune.

Le blocage de cette nationale – porte d'accès à l'autoroute A15 – a été rendu possible grâce à plusieurs véhicules utilitaires municipaux, placés en travers des voies dans le sens Paris-province.

Une action menée par le maire communiste de la ville, Patrice Leclerc, qui a volontairement choisi le sens de circulation le moins chargé, à un horaire relativement tôt. L'opération, qui a duré deux heures, a quand même créé quelques ralentissements.

Autour du maire, une quinzaine d'élus communistes et du Parti de gauche, ceints de leur écharpe tricolore, ont distribué des tracts aux automobilistes et déployé une banderole indiquant «L'Etat laisse se développer ici un bidonville».

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«Il faut que l'Etat prenne ses responsabilités»

Car le camp est implanté sur un terrain appartenant à l'Etat, sur un talus, à quelques mètres à peine de la nationale. Selon le maire, il abriterait «entre cent et deux-cents Roms», dont plusieurs dizaines d'enfants non scolarisés.

«Apparemment, ça ne les gêne pas de ne rien faire pour ces gens. Il faut maintenant que l'Etat prenne ses responsabilités et trouve des solutions de relogement», s'est exprimé le maire, dénonçant des «conditions de vie indignes».

Une action en justice est en cours pour évacuer ce bidonville, pour laquelle le TGI de Nanterre doit se prononcer en référé sur le dossier le 4 mai prochain.

«Si rien ne bouge» après cette date, le maire a annoncé être prêt à renouveler l'opération le 10 mai, «mais dans le sens province-Paris cette fois», où la circulation, le matin, est bien plus importante.

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