Marine Le Pen a annoncé lundi 24 avril au soir qu'elle se mettait «en congé de la présidence du FN» afin de «rassembler autour de (son) projet».
Invitée à dire ce qu'elle allait changer pour tenter de réunir les voix nécessaires à une victoire face au favori Emmanuel Macron, Mme Le Pen a répondu sur France 2 : «Je pense que nous approchons du moment décisif, j'ai toujours considéré que le président de la République est le président de tous les Français, à ce titre il doit rassembler tous les Français. C'est une conviction profonde, il faut maintenant passer des paroles aux actes.»
«Il m'est apparu indispensable de me mettre en congé de la présidence du FN. Ce soir, je ne suis plus la présidente du FN, je suis la candidate à la présidentielle, celle qui souhaite rassembler autour du projet d'espoir, de prospérité, de sécurité, l'ensemble des Français», a poursuivi Mme Le Pen.
«Je serai au-dessus des considérations partisanes»
«Je me sentirai plus libre surtout, je serai au-dessus des considérations partisanes, c'est un acte important», a estimé cette eurodéputée. Cette hypothèse avait été envisagée par quelques frontistes depuis début 2016. «Ce serait un geste symbolique fort», estimait un dirigeant du parti.
La candidate a profité de son intervention pour s'en prendre au candidat de En marche!. «Rien dans le projet de M. Macron ni dans son comportement ne dénote la moindre preuve d'amour pour la France», a-t-elle déclaré après avoir assuré que son parti allait gagner l'élection présidentielle.