Le candidat de solidarité et progrès est cette année le doyen des concurrents dans la course à la présidentielle.
Il en est actuellement à sa troisième campagne. Il s’était présenté en 1995 puis en 2012, où il avait obtenu 1 % à chaque fois. Cette année ne s’annonce pas forcément plus favorable puisqu’il compte encore parmi les « petits » candidats et stagne à 1 % dans les sondages. Son programme a peu changé par rapport à 2012, et il entend toujours « combattre l’occupation financière ».
L’assainissement bancaire
La séparation des activités bancaires entre les banques de dépôt et les banques d’affaires est l’un des fers de lance de Jacques Cheminade. Il souhaite créer une commission parlementaire qui enquêterait sur les établissements en faillite. Il veut autoriser les avances de la banque de France au trésor public.
Contrôler la finance
Jacques Cheminade souhaite fusionner les douanes et la brigade de répression fiscale afin de créer une police financière. Il vaut augmenter la TVA, pour certains biens comme les produits de luxe et augmenter le SMIC à 1.700 euros brut.
Créer un nouveau Bretton Woods
À travers ce plan, le candidat veut créer un nouvel ordre monétaire international et annuler la dette des Etats.
Sortir de l’UE, l’Otan, l’Euro
Eurosceptique avéré, Jacques Cheminade veut sortir de l’Union européenne et de la zone Euro, passer au Franc nouveau et refonder une Europe différente qui s’appuierait sur des projets communs, notamment en matière de recherche, d’industrie, d’enseignement. Il veut aussi sortir de l’Otan, du FMI et de l’organisation mondiale du commerce.
Aider les entreprises françaises
Le candidat souhaite créer un crédit d’impôt région pour les petites et moyennes entreprises (PME), et mettre en place une garantie de paiements afin de verser de l’argent aux entreprises lorsque les clients ne peuvent pas payer.
Il souhaite abroger la loi El Khomri, rétablir la défiscalisation des heures supplémentaires, et baisser les impôts sur les sociétés pour les très petites entreprises (TPE) et les PME de 28 % à 25 %.
Revaloriser les enseignants
Le candidat souhaite augmenter le salaire des enseignants, et surtout revaloriser ceux qui travaillent dans des conditions difficiles en leur octroyant une prime. Il veut aussi modifier la formation, et éviter que les enseignants de moins de trois ans d’expériences ne se retrouvent en écoles difficiles.
Concernant l'enseignement, Jacques Cheminade veut augmenter les moyens financiers dans l’enseignement primaire, sans préciser le montant. Il veut aussi augmenter le nombre d’heure d’étude au collège et lycée.
Multiplier les chantiers pour favoriser l’emploi
Jacques Cheminade veut investir 100 milliards d’euros par an pour créer des emplois directs, notamment en lançant de grands chantiers, comme la rénovation de 500.000 logements insalubres et la construction de 150.000 neufs par an, ou encore la rénovation les grandes infrastructures (routes, ports, réseaux ferrés…).
Investir dans la défense
Le candidat veut acquérir de nouveaux missiles, et investir dans le développement de la cyber-armée. Il veut rétablir une sorte de service militaire pour six mois, qui serait divisé entre apprentissage militaire et service civique.
Changer les régions
Jacques Cheminade souhaite redessiner la carte des régions, en se basant sur les temps de déplacements pour atteindre des services, et non la distance. Il veut surtout que les départements gardent leurs compétences.
Conquérir l’espace
C’est sur ce programme qu’il s’était fait remarquer lors des précédentes élections. L’espace reste toujours un impératif de l’avenir selon Jacques Cheminade qui veut créer un vaste programme d’exploration robotisée.
Il souhaite aussi lancer une mission d’exploration sur la lune puis y installer des centres industriels, et veiller contre les menaces spatiales.
Développer un nucléaire moderne
Jacques Cheminade est contre l’idée d’une quelconque sortie du nucléaire. Il veut au contraire développer une nouvelle génération, basée sur la recherche et l’innovation.
En termes de transport, il veut développer les moteurs à hydrogène ainsi que les transports terrestres à grande vitesse pour des distances inférieures à 1.500 km, afin de réduire les émissions de CO2.
Modifier la République
Le doyen des candidats veut revenir à un septennat présidentiel non renouvelable. Il souhaite réduire le nombre de députés à 400 (au lieu de 577 actuellement) et définir un statut d’élu et de collaborateur parlementaire.