Jean-Luc Mélenchon, qui fut ministre délégué à l'Enseignement professionnel au sein du gouvernement de Lionel Jospin en 2002, consacre un large pan de son projet de VIe République à l'école.
Des recrutements massifs
Le candidat de la France insoumise propose de recruter 60.000 enseignants, de titulariser tous les précaires de l'Éducation nationale et de multiplier par deux les places au concours interne de l'agrégation.
Il faut 60 000 enseignants de plus pour rattraper ceux qu'a détruit Sarkozy et que Hollande n'a pas reconstruits. #JLMHologramme
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 5 février 2017
Il souhaite également embaucher 8.000 conseillers principaux d'éducation (CPE) et 6.000 médecins, infirmiers et psychologues scolaires.
Des salaires revalorisés
Jean-Luc Mélenchon promet de revaloriser de 7% le traitement des enseignants, pour rattrapper le gel du point d'indice des fonctionnaires entre 2010 et 2016. Il propose également d'ouvrir des cycles rémunérés de préparation aux concours de l'éducation nationale, de manière à permettre à des salariés de se reconvertir dans l'enseignement sans perte de salaire.
De nouveaux enseignements
Jean-Luc Mélenchon souhaite instaurer un enseignement obligatoire de sciences économiques et sociales en seconde, deux heures hebdomadaires de philosophie en terminale professionnelle et une initiation au droit au collège et au lycée.
![Affiches électorales des candidats à l'élection présidentielle le 9 avril 2017 à Paris [Gabriel Bouys / AFP/Archives]](http://static.cnewsmatin.fr/sites/default/files/styles/image_200_112/public/de93d1026169dc0addb10d71d0da5e56a65dcb8b.jpg?itok=ZFI-2RGZ "Affiches électorales des candidats à l'élection présidentielle le 9 avril 2017 à Paris [Gabriel Bouys / AFP/Archives]")
Il compte également créer un CAPES et une agrégation d'informatique, et un autre de français langue de scolarisation, pour les enseignants qui se destinent à apprendre le français aux élèves allophones.
Une scolarité obligatoire allongée
Le chantre de la VIe République propose, à l'instar de Benoît Hamon, de rendre l'école obligatoire dès 3 ans, contre 6 ans aujourd'hui, et de permettre la scolarisation dès 2 ans des enfants dont les familles le souhaitent. Les classes de maternelle seraient limitées à 20 élèves, et des personnels supplémentaire seraient mobilisés pour assister les professeurs des écoles.
.@Vannier75 : Nous voulons mettre en place la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans. #JLMChiffrage https://t.co/FBzTZCzP6i pic.twitter.com/f8mQhIkiK9
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 19 février 2017
Entrés à l'école plus tôt, les élèves en sortiraient également plus tard, Jean-Luc Mélenchon proposant de maintenir l'obligation de scolarité jusqu'à 18 ans, contre 16 ans actuellement. Aujourd'hui, ce sont environ un quart des jeunes (23%) qui sont sortis du système scolaire lorsqu'ils atteignent la majorité.
La fin du contrôle continu
Jean-Luc Mélenchon souhaite mettre fin au contrôle continue au Brevet et au Bac (sur ce dernier examen, ce mode d'évaluation est toutefois très minoritaire), de manière à garantir l'anonymat des candidats et éviter les discriminations.
Le retour du bac pro en quatre ans
Le candidat de la France insoumise veut revenir à une préparation du baccalauréat professionnel en quatre ans (la durée de trois ans avait été généralisée en 2007 pour coller aux filières générales et technologiques). Selon Charlotte Girard, la responsable de son programme, «le passage du bac professionnel à trois ans a fait chuter les taux de réussite à l'examen».
Le périscolaire gratuit
Jean-Luc Mélenchon propose la gratuité des cantines, qui devront utiliser des produits locaux, ainsi que des transports scolaires, des manuels et du matériel. Il compte également recourir à des supports pédagogiques libres de droits.
Il souhaite en outre mettre en place une carte nationale d'élève en formation, qui donnerait accès gratuitement aux service de santé, mais également à des activités culturelles et sportives.