Un violent incendie a ravagé lundi soir l'essentiel des 300 chalets du camp de migrants de Grande-Synthe (Nord).
Vers minuit lundi était réduit à un «amas de cendres» selon le préfet du Nord et «il sera impossible de remettre des cabanons à la place de ceux qui existaient auparavant». Ouvert en mars 2016, cet ensemble comptait 1.500 migrants, principalement des Kurdes irakiens, hébergés au sec dans des abris en dur. Ce camp, réputé pour être tenu par des passeurs kurdes irakiens, avait été le théâtre de plusieurs incidents sérieux ces derniers mois, nécessitant de faire appel à la police.
Le sinistre, extrêmement violent, s'est déclaré en fin d'après-midi. L'incendie a fait une dizaine de blessés au moins. Aucun bilan complet et précis n'est encore disponible. Les migrants ont été évacués du camp et seront relogés dans des hébergements d'urgence. Une rixe entre Afghans et Kurdes est à l'origine de l'incendie a affirmé le préfet du Nord. «Il a dû y avoir des mises à feu volontaires en plusieurs endroits différents, ce n'est pas possible autrement».
Une discorde entre Kurdes et Afghans
Selon plusieurs témoignages, la discorde est venue de l'augmentation du nombre d'Afghans, arrivés après le démantèlement de la «Jungle» de Calais, à 40 km de là. Les Afghans étaient mécontents d'être parqués dans les cuisines collectives tandis que les Kurdes dormaient dans des chalets dont le nombre n'a pas été accru.