D’ici peu, il faudra présenter son billet à un portique automatique pour accéder à plusieurs quais de la gare Montparnasse.
Selon une information du Parisien, ces portes translucides déjà installées sur neuf quais de TGV dans la gare parisienne, devraient être activées mardi 4 avril. A compter de cette date, une personne non munie d’un billet de train ne pourra donc pas aller sur le quai. Ces portiques ont pour but de contrôler les passagers et n’ont donc rien à voir avec les très controversés portiques de sûreté que voulait mettre en place la SNCF après les attentats de Paris et de Saint-Denis.
Le dispositif est une grande première pour la compagnie de transport. Ces portiques devraient être déployés dans treize autres grandes gares françaises : Marseille, Rennes, Nantes, Lyon-Perrache, gare du Nord, gare de Lyon, gare de l’Est, Aix-TGV, Bordeaux, Le Mans, Saint-Pierre-des-Corps et Tours.
Moins de tensions avec les contrôleurs
Une expérimentation avait déjà été menée l’an passé à Marseille. Les résultats avaient été jugés très positifs par la SNCF. Les portiques avaient selon elle, permis de limiter la fraude, de donner plus de temps au personnels SNCF pour s’occuper des voyageurs à bord, mais surtout d’améliorer la sûreté des contrôleurs.
Un compte-rendu de l’expérience marseillaise, a rapporté que les relations étaient en effet apaisées entre le contrôleur et les voyageurs à quai, puisque « désormais c’est la machine qui refuse l’accès et non l’agent », rapporte le quotidien qui a eu accès au rapport. Un autre document indique qu’au moins quatre contrôleurs seront disposés devant et derrière les portiques pour gérer le flux et aider au besoin les clients. Fini les contrôles humains ? Pas si sûr…
Encore plus de contrôles ?
En effet, les portiques vérifient simplement si un billet est valide. Il ne peut en revanche pas identifier la carte de fidélité d’un voyageur. Un détail qui pourrait encourager une autre forme de fraude… La SNCF n’a pas précisé s’il y aurait ou non un second contrôle à bord des trains.
La mise en place de ces portiques pose d’autres problèmes, notamment à la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT). Pour son président Jean Lenoir, interviewé par le journal, « la durée d’embarquement va s’allonger » et « on ne pourra plus accompagner des proches jusqu’au TGV ». Même si l’a SNCF prévoit d’ouvrir les portiques en cas de grosse affluence et d’effectuer un contrôle à bord, dans le doute n’arrivez pas à la dernière minute pour prendre votre train.