La réclusion criminelle à perpétuité a été requise lundi devant la cour d'assises spéciale de Paris à l'encontre d'Ilich Ramirez Sanchez, dit Carlos, pour l'attentat du Drugstore Publicis.
Le 15 septembre 1974, à 17H10, les victimes avaient été fauchées par l'explosion d'une grenade lancée par un homme depuis le restaurant en mezzanine du Drugstore vers la galerie marchande en contrebas : deux morts et trente-quatre blessés.
Selon l'avocat général Rémi Crosson du Cormier, «tous les éléments accumulés dans cette enquête convergent vers lui».
Mais le Vénézuélien a une fois de plus nié son implication dans l’attaque durant le procès. Il a seulement concédé : «peut-être que c’est Carlos, peut-être que c’est moi, mais il n’y a aucune preuve de cela», arguant qu'on lui demandait de «devenir un informateur contre (lui)-même» et qu'un «cadre de la résistance palestinienne» comme lui ne pouvait, sous peine de mort, fournir des informations sur une opération, encore moins lors d'un procès.
Parmi les éléments à charge, les enquêteurs ont plusieurs témoignages de proches, des preuves que la grenade utilisée vient du même lot que celle retrouvée chez sa maitresse, et même des témoins oculaires.
Carlos est déjà derrière les barreaux depuis son arrestation au Soudan par les services français en 1994. Il a déjà été condamné à deux reprises à la peine maximale pour le meurtre de trois hommes, dont deux policiers en 1975 à Paris, et pour quatre attentats à l'explosif qui avaient fait onze morts et près de 150 blessés en 1982 et 1983, à Paris, Marseille et dans deux trains.