Le Défenseur des droits a publié, ce jeudi 23 mars, son 10e baromètre de la perception des discriminations dans l’emploi.
Preuve de l’importance de ce phénomène, il est très intégré dans l’imaginaire des français. Selon l’étude, près de la moitié des sondés pensent que cette situation est fréquente. Ils estiment également que la vie professionnelle fait partie des circonstances les plus susceptibles d’exposer à des discriminations, avec les contrôles de police et la recherche d’un logement.
Le Défenseur des droits et l'@OITinfo présentent le 10è baromètre de la perception des discriminations dans l'emploi https://t.co/3gntjT6OSw pic.twitter.com/HZYQ9w1CHA
— Défenseur des droits (@Defenseurdroits) 23 mars 2017
Dans les faits, la carrière est bel et bien le premier – et de loin - domaine de discrimination. Au total, plus d’un tiers des interrogés a déjà été confronté à des discriminations dans sa vie professionnelle, notamment au moment de la recherche d’emploi. Un chiffre qui grimpe à 53 % chez les personnes au chômage.
Les femmes, plus touchées que les hommes
Les principaux critères de discrimination sont, dans l’ordre : l’âge, le sexe, l’origine ou la couleur de peau et le handicap ou l’état de santé.
Selon le Défenseur des droits, les femmes sont plus victimes de discrimination que les hommes. Elles sont 41 % à en être victimes, contre 28 % pour leurs homologues masculins. Des chiffres qui montent en flèche pour les femmes perçues comme arabes, noires ou asiatiques. Plus de la moitié d’entre elles (60 %) ont déjà été face à des discriminations.
La crainte de la maternité
La jeunesse est également un facteur d’inégalité. Plus de la moitié des femmes de moins de 35 ans y ont été confrontées dans les cinq dernières années. Chez les hommes, ils sont un tiers. Si le chiffre est si élevé chez les femmes, c’est que la possibilité de la maternité est envisagée par les employeurs.
Enfin, lorsque tous les critères sont réunis, les catégories de personnes le plus victimes de discrimination au travail sont les femmes âgées de moins de 44 ans et perçues comme noires, arabes ou asiatiques. À l’inverse, les hommes de 35 à 44 ans, perçu comme blancs et ayant des enfants de plus de 6 ans sont les moins susceptibles d’être discriminés dans leur vie professionnelle.