A partir de ce mercredi 1er mars, les médecins généralistes sont autorisés à prescrire une activité sportive à leurs patients souffrant d’une maladie de longue durée.
Sont ainsi concernés les dix à onze millions de Français atteints de maladies telles que les cancers, les diabètes de type 1 et 2, la mucoviscidose, la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson ainsi que les victimes d’AVC. Cette mesure, qui s’inscrit dans le cadre de la loi santé de janvier 2016, vise à permettre aux patients «d’adopter un mode de vie physiquement actif sur une base régulière afin de réduire les facteurs de risque et les limitations fonctionnelles liées à l’affection de longue durée».
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La procédure, désormais applicable, est strictement encadrée. Les médecins devront remplir des ordonnances-types, différentes des ordonnances habituelles, mentionnant l’activité physique adaptée (APA) requise. Les séances prescrites seront ensuite dispensées par des ergothérapeutes, des kinésithérapeutes, des éducateurs sportifs […] qui devront en retour «transmettre périodiquement un compte-rendu sur le déroulement de l’activité physique adaptée au médecin prescripteur».
Pas remboursé par la Sécu
Si bon nombre de professionnels de la santé reconnaissent les bienfaits d’une telle mesure, ils s’inquiètent de son financement pour les patients. En effet, les séances de sport délivrées sur ordonnances ne feront pas l’objet d’un remboursement par la Sécurité sociale. L’activité physique adaptée «ne peut pas être prise en charge car ce n’est pas un acte coté. C’est difficile de dire : une leçon de tennis adapté vaut une consultation à vingt-trois euros», explique ainsi Valérie Fourneyron, initiatrice de la mesure lorsqu’elle était ministre des Sports.
Les patients concernés devront ainsi vérifier auprès de leur mairie et de leur mutuelle si tout ou partie des frais de l’activité sportive pourront être pris en charge.