L'enquête sur la disparition de la famille Troadec à Orvault (Loire-Atlantique), ouverte samedi dernier, s'intéresse particulièrement à la personnalité du fils, Sébastien, âgé de 21 ans.
Selon Le Parisien, ce dernier était connu de la justice pour des faits de harcèlement. Il aurait été condamné à une peine d'intérêt général après avoir proféré des menances de mort envers des personnes n'appartenant pas à son cercle familal. De source policière, le jeune homme avait aussi émis des menaces sur un blog en 2012, alors qu'il était scolarisé dans un lycée d'Orvault.
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Dimanche, l'analyse des traces de sang retrouvées au domicile avaient montré qu'il appartenait à la famille, ce qui alimente la piste du meurtre. Et les proches de la famille ont décrit une «relation compliquée» entre le père et le fils. «Sébastien se sentait rabaissé, a confié l'un des ses amis. Il m'avait dit que son père buvait trop, mais je me méfiais, car il pouvait aussi raconter des trucs faux». Le jeune homme avait aussi posté des messages sans équivoque sur les réseaux sociaux : «De 20h à 2h du mat mon père gueulait. J'arrêtais pas de lui dire de fermer sa gueule», a-t-il notamment écrit sur Twitter en juillet 2013.
«Charlotte (la soeur de Sébastien, NDLR) ne parlait pas de sa famille. Son frère (Sébastien), on ne peut pas dire qu'il n'est pas normal mais il est un peu spécial, dans son monde», a expliqué une amie à l'AFP. Etudiant en informatique, le jeune homme semblait perturbé, mal dans sa peau et parfois soumis à des pensées morbides. «On arette (sic) d'avoir peur du monstre en dessous de son lit lorsque on comprend que ce sont nous les monstres. Regarde autour de toi, tout est faux», avait-il posté sur Twitter, ou encore : «#Dans30ans Je suis mort depuis 27 ans». Ce dernier message avait été posté en 2017, soit... il y a près de trois ans.
Une information judiciaire a été ouverte lundi 27 février.