Plusieurs autocars transportant des militants du Front national ont été pris pour cible dimanche par des manifestants hostiles à la venue de Marine Le Pen à Nantes, peu de temps avant le début de son meeting.
Une cinquantaine de militants anti-FN s'en sont pris à des bus transportant des élus et militants du parti d'extrême droite sur la route nationale N137 reliant Rennes à Nantes. Ils répondaient à un appel à organiser une opération escargot pour «nasser le Zénith», où se tient le meeting de Marine Le Pen.
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Selon une source policière, «des zadistes ont enflammé des pneus sur la route. Ils sont une cinquantaine à tourner autour du dispositif policier. Deux bus ont été ciblés». L'un des autocars a été recouvert de peinture, avant d'être escorté jusqu'au Zénith par des camionnettes de gendarmerie.
Pneus en feu et jets de peinture
La circulation a été momentanément bloquée sur la N137 reliant Rennes à Nantes dans les deux sens. Des pompiers sont également intervenus pour maîtriser un départ de feu. Sur les réseaux sociaux, des partisans et élus FN ont diffusé des images des bus et des pneus en feu.
Les fascistes bloquent les cars de nos militants pour les empêcher d'accéder au Zénith. Pdt ce temps, Cazeneuve fait campagne contre le FN ! pic.twitter.com/mWtjuLFBgC
— Jordan Bardella (@J_Bardella) 26 février 2017
«A 20 km avant d'arriver à Nantes, il y avait des jeunes qui étaient sur le côté, encagoulés. Ils ont stoppé la circulation et se sont attaqués à moi et à mon collègue avec des bâtons et des barres de fer», a déclaré à l'AFP la conductrice d'un des autocars, Alda Pereira. «Ils nous ont balancé de la peinture comme vous pouvez le voir, et ils ont dégradé le car, arraché les balais d'essuie-glace.»
Dans un communiqué, le directeur de campagne de Marine Le Pen, David Rachline, a critiqué un «ministre de l'Intérieur aux abonnés absents» face à ces violences, dénonçant des «casseurs qui bénéficient d'une impunité totale».
Une centaine de camions de CRS autour du Zénith
Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, a critiqué sur France 3 l'attitude de la présidente du FN : «Marine Le Pen savait qu'il y aurait des incidents. C'est ce qu'elle cherche. Elle aurait dû annuler ce meeting et le faire ailleurs. Comme je l'avais décidé pour l'université d'été du PS qui devaient se tenir à Nantes».
Au moins une centaine de camions de CRS sont déployés aux abords du Zénith. Aux ronds-points, les policiers procèdent à des contrôles routiers.