Obtenir le permis de conduire aujourd'hui, «ce n'est plus trop dur», s'est félicité jeudi à Bobigny le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux, en annonçant que les délais d'attente pour repasser cet examen avaient été réduits de trente jours en moyenne.
Le délai d'attente pour une place d'examen au permis B après un échec était en moyenne de quatre-vingt-treize jours en 2013. Il est passé à soixante-trois jours en 2016, a détaillé le ministre, lors d'une visite d'un centre «externalisé» d'examen du code, dans un local du groupe La Poste, à Bobigny (Seine-Saint-Denis).
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Dans ce département, le délai d'attente a été divisé par deux (de 161 jours à quatre-vingt jours), a souligné le ministre, soit la plus forte baisse en France. «Aujourd'hui, avoir le permis ce n'est plus trop dur», a dit Bruno Le Roux, à l'issue d'un échange avec des candidats qui venaient de passer leur code. Le permis «coûte moins cher, est plus transparent, suscite moins de découragement», a-t-il ajouté.
L'examen du code externalisé
Pour réduire encore ces délais et passer à une attente «de quarante-cinq jours» en moyenne, l'Intérieur a expliqué qu'il allait poursuivre l'externalisation de l'examen du code. Le gouvernement a confié la surveillance de cet examen à des opérateurs privés et non plus aux inspecteurs du permis de conduire pour que ces derniers se consacrent avant tout à l'épreuve de la conduite.
Cette externalisation, prévue dans une réforme du permis de conduire engagée en juin 2014, fait partie d'une série de mesures visant à réduire les délais pour obtenir le permis, dont la réduction de l'épreuve de conduite (trente-deux minutes contre trente-cinq auparavant) qui permet aux inspecteurs de faire passer «110.000 examens supplémentaires par an», selon le ministère.
Les effectifs d'inspecteurs ont également été renforcés, et des réservistes de la police et de la gendarmerie mobilisés pour faire passer l'épreuve du code.