C’est une information qui risque d'alimenter la vive polémique déjà existante. France Inter rapporte que le commissaire d’Aulnay-sous-Bois, patron des policiers à l’origine de l’interpellation ultra violente de Théo, a déjà été condamné pour une ancienne affaire présentant des similitudes.
Une révélation qui entre étrangement en résonnance avec les faits survenus le 2 février dernier, lorsque Théo L., jeune homme de 22 ans, avait subi à Aulnay-sous-Bois l’introduction d’une matraque de policier dans l’anus au cours de son interpellation.
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Selon les informations révélées par France Inter, le commissaire de la ville avait eu maille à partir en 2008 avec la justice. On lui reprochait alors d’avoir dirigé, en 2004, une opération policière au cours de laquelle un gardien de la paix avait glissé un enjoliveur entre les fesses d’un homme arrêté et par ailleurs menacé de sodomie par les policiers, selon L'Humanité. L'interpellé avait initialement été repéré en état d'ébriété dans sa voiture en train de brutaliser sa compagne. S'en était suivi une course-poursuite.
A l'époque, l'actuel commissaire d'Aulnay exercait la fonction de chef adjoint de la BAC de nuit à Paris. Il avait alors été condamné à un an de prison avec sursis et un an d’interdiction professionnelle pour abstention volontaire d’empêcher un crime ou un délit.
Céline Berthon, du syndicat national des commissaires de police, rejette toutefois le parallèle qui pourrait être fait entre les deux affaires. «Parfois on doit rendre compte de faits pour lesquels nous ne sommes pas là parce que nous sommes les chefs et que nous sommes responsables, explique-t-elle. Faire ce parallèle aujourd'hui, je trouve le procédé parfaitement malhonnête, et j'oserais même dire que je le trouve tout à fait dégueulasse.», a-t-elle confié à Francetvinfo.