Le jihadiste français Rachid Kassim, considéré comme l'inspirateur de plusieurs attentats en France, aurait été tué lors d'une frappe de la coalition à Mossoul, ont affirmé vendredi plusieurs médias français, une information que les services français cherchent à confirmer.
Interrogés par l'AFP, la DGSE n'a pas répondu, tout comme le Pentagone. Les services français ont reçu l'information selon laquelle Kassim serait mort à la suite d'une frappe à Mossoul, fief irakien de l'organisation jihadiste Daesh, et cherchent à en obtenir la confirmation, a indiqué une source proche du dossier. Une autre source a évoqué des «vérifications en cours».
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«On ne peut pas garantir à 100% (le décès de Rachid Kassim, ndlr), mais c'est possible», a indiqué une troisième source française proche du dossier. Kassim, l'un des jihadistes français le plus influents de la zone irako-syrienne, est devenu une priorité pour les services de renseignement.
«L'inspirateur» de Larossi Abballa
Originaire de Roanne dans la Loire, cet homme d'une trentaine d'années a téléguidé depuis la Syrie plusieurs des attentats commis en France et a lancé sur internet d'incessants appels au meurtre. Selon une source française proche de l'enquête, il a été «l'inspirateur» de Larossi Abballa, qui a tué un policier et sa compagne le 13 juin à Magnanville (Yvelines).
Il «a délivré directement ses consignes» aux deux assassins du prêtre de l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) le 26 juillet, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, d'après la même source.
238 morts dans des attentats en France
Vêtu d'un treillis de camouflage, tête enturbannée et barbe noire, Rachid Kassim était apparu fin juillet dans une vidéo de propagande de Daesh dans laquelle il louait l'action du tueur de Nice (86 morts le 14 juillet), Mohamed Lahouaiej Bouhlel.
La France, qui participe à la coalition anti-Daesh conduite par les Etats-Unis en Irak et en Syrie, a été frappée depuis 2015 par une vague d'attentats ayant fait 238 morts.