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Violences policières à Aulnay-sous-Bois : François Hollande s'est rendu au chevet de Théo

Le jeune est hospitalisé à Robert-Ballanger, en Seine-Saint-Denis. [Andreas SOLARO / AFP]

François Hollande s'est rendu au chevet du jeune Théo, hospitalisé à Robert-Ballanger à Aulnay-sous-Bois, selon l'Elysée. Le chef de l'État est resté une demi-heure avec lui et plusieurs membres de sa famille. Lors de cet échange, Théo a exhorté les jeunes à ne pas faire «la guerre» et à rester «unis».

Le chef de l’Etat a indiqué qu'il entendait ainsi «souligner combien il avait réagi avec dignité et avec responsabilité après ce qui lui est arrivé». François Hollande entendait aussi signaler que «la justice est saisie, qu'il faut lui faire confiance, qu'elle va aller jusqu'au bout et a commencé à prendre des décisions». «Mais nous avons aussi une pensée pour Théo», un «jeune qui avait toujours été connu pour (son) comportement exemplaire dans une famille qui est également présente dans le quartier d'Aulnay et qui veut vivre en paix et dans un rapport de confiance avec la police», a-t-il encore relevé lors de cette visite.

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Cazeneuve réclame une grande fermeté 

Un peu plus tôt, Bernard Cazeneuve a plaidé pour «la plus grande fermeté» contre les forces de l'ordre qui se rendraient coupables de «manquements graves», dans une réaction aux poursuites engagées contre quatre policiers d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

«Je sais à quel point les policiers et les gendarmes sont exposés dans la lutte antiterroriste et aux violences, mais ils doivent être à chaque instant absolument exemplaires», a déclaré le Premier ministre dans les couloirs de l'Assemblée nationale. «Lorsqu'il y a des manquements graves à la déontologie, que la plus grande fermeté, à l'égard de ceux qui sont à l'origine de ces manquements, prévale», a-t-il lancé.

Un policier a été mis en examen pour viol et trois autres pour violences volontaires en réunion après une interpellation jeudi au cours de laquelle un jeune homme de 22 ans a été gravement blessé à coups de matraque au niveau de la zone rectale. Toujours hospitalisé lundi, Théo s'est vu prescrire 60 jours d'incapacité totale de travail (ITT). Cette affaire a suscité une vive émotion et provoqué plusieurs nuits d'incidents dans son quartier. 

Des poursuites pour «viol»

Le parquet de Bobigny avait ouvert initialement une information judiciaire pour «violences», mais le juge d'instruction chargé de l'enquête a, in fine, décidé de poursuivre l'auteur présumé des coups de matraque télescopique pour «viol».

«J'ai été ministre de l'Intérieur, confronté à des situations où des policiers étaient en manquement grave par rapport à ce que sont leurs obligations déontologiques. Parce que les policiers, par l'uniforme qu'ils portent, incarnent l'État de droit, il faut être capable de prendre des décisions», a souligné M. Cazeneuve.

Le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux «a fait connaître ses décisions, il y a une procédure judiciaire» et «je souhaite que la justice fasse toute la lumière sur cette affaire et qu'il y ait, dans le cadre de l'instruction en cours, une aide apportée à la famille qui est en souffrance et les réponses qu'elle est en droit d'attendre d'un État de droit», a-t-il ajouté.

 

 

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