Les températures frisquettes que nous avons connues ces dernières semaines n'étaient qu'un avant-goût de ce qui nous attendait. Des températures polaires devraient s'abattre sur la France dès ce début de semaine.
Une masse d'air froid et sec est arrivée dès dimanche du nord-est, selon Météo France. Les températures chuteront notamment mardi, avec des températures glaciales attendues. Le thermomètre pourrait ainsi atteindre - 15 degrés par endroits, notamment dans l'Est et le centre-Est du pays.
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Des températures négatives devraient aussi être enregistrées en région parisienne, pouvant atteindre - 8 à - 10 degrés, et - 6 degrés à Paris intramuros. Elles sont susceptibles de rester en dessous de zéro y compris l'après-midi.
Cette vague de froid exceptionnelle pourrait se prolonger tout au long de la semaine, ce qui la rendrait comparable à celle qu'avait connu la France en 2012. Les températures s'étaient alors maintenues à entre - 10 et - 14 degrés pendant dix jours.
Mobilisation du gouvernement
Pour faire face à cette offensive du froid, le gouvernement a pris les devants, mettant en place dès samedi «un pilotage national quotidien» afin d'anticiper les besoins. Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a demandé aux collectivités locales et les associations de mettre à disposition des locaux pour que les sans-abris ne passent pas la nuit dehors.
La sécurité civile, la police, la gendarmerie et les sapeurs-pompiers sont également mobilisés.
Des mesures exceptionnelles pour l'électricité
Le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE pourrait être contraint de déclencher dès mardi «une partie» des mesures exceptionnelles envisagées pour répondre aux besoins d'électricité de la France face à la vague de froid.
La première mesure qui serait mise en place si la situation le nécessite est «une alerte» diffusée «la veille pour le lendemain» à destination des consommateurs et qui «encouragerait les citoyens à réduire leur consommation d'électricité» pendant les heures de pointe, entre 8h et 13h, puis entre 18h et 20h, a-t-il détaillé.
Parmi les «gestes simples» qui seront conseillés, RTE cite par exemple l'extinction des lumières dans les pièces inoccupées, la réduction de la température d'un ou deux degrés dans les pièces ou encore la réduction des sollicitations des imprimantes dans les entreprises.
Au total, «on estime que si la mobilisation est réussie, on pourrait avoir au minimum 2 à 3.000 MW de consommation d'électricité réduite», assure le porte-parole de RTE. «Plus la mobilisation est importante (...) et moins nous aurons à utiliser les solutions suivantes» à savoir l'interruption de 21 sites industriels grands consommateurs d'électricité et la baisse de la tension sur les réseaux de distribution de 5%, a-t-il ajouté.