Une mère de famille domiciliée à Essey-lès-Nancy, en Meurthe-et-Moselle, a été condamnée à payer quatre-vingt euros par jour tant qu’elle n’aura pas exécuté la décision du juge : raser sa maison qui fait de l’ombre à celle de la voisine.
Sarah Rebaï, une mère veuve de deux enfants et aide à domicile, ne parvient pas à se résoudre à détruire sa maison, malgré la décision de la justice. Sa situation qui a fait l’objet d’une pétition, a entraîné une vague de solidarité sur les réseaux sociaux, et ses collègues ont créé l'association «Touche pas à ma maison», rapporte Le Parisien. Mais cela n’a pas suffit à infléchir la décision du tribunal.
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Au moment de la construction de ce deuxième local de 140m2 construit en prolongement de la résidence principale de 80m2, Sarah Rebaï comptait le louer pour financer les études de ses enfants.
Meurthe-et-Moselle : condamnée à raser sa maison qui fait de l'ombre à la voisine https://t.co/kJxlZBupk0
— Le Parisien (@le_Parisien) 16 janvier 2017
Un projet pour financer les études de ses enfants
Elle s'était déjà vu signifier par sa voisine qu'un tel projet risquait de provoquer une perte d'ensoleillement. Malgré cela, elle avait réussi à obtenir un permis de construire pour ce projet pour financer les études de ses enfants grâce aux loyers qu'elle prévoyait de toucher.
L'administration, en lui délivrant le permis de construire, et l'entreprise chargée du chantier l'ont confortée dans sa détermination à assurer un avenir à ses enfants. Elle a alors investi ses économies et contracté un emprunt pour boucler le chantier, qui a viré au cauchemar.
Sa voisine a déménagé mais réclame le paiement
Sarah Rebaï a perdu le bras de fer judiciaire entamé en 2011. Elle devait raser sa maison avant le 14 février 2016. Ce qu'elle n'a pas fait. Au-delà de ce délai, l'astreinte quotidienne était de cinquante euros les six premiers mois. Elle est passée aujourd'hui à quatre-vingt.
La voisine, qui a déménagé depuis et mis sa maison en location, réclame le paiement des astreintes malgré le fait que les locataires ne se sont jamais plaints d'un manque de soleil, d'ailleurs contesté par un architecte nancéien qui, ému par son histoire, a décidé de la soutenir.