Relayée mardi par Le Parisien, l'affaire fait froid dans le dos. Un septuagénaire isérois a été récemment mis en examen, soupçonné d'avoir visionné des viols d'enfants philippins qu'il avait lui-même commandé à distance via internet. Des faits passibles de la cour d'assises, que le suspect persiste à nier.
L'affaire a été mise au jour grâce à une coopération internationale entre le FBI et la police française. C'est Yahoo! qui avait alerté le FBI de l'existence d'un réseau proposant d'acheter, via des plateformes de «Live Stream» diffférents types de prestations sexuelles, dont des viols sur mineurs. C'est grâce à ce signalement que les enquêteurs américains ont pu remonter jusqu'aux propriétaires de comptes se connectant régulièrement au site.
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Des viols perpétrés en fonction des demandes des clients
Les clients, moyennant quelques dizaines d'euros, commandaient à des personnes aux Philippines des viols sur des enfants. Ils avaient également la possibilité de demander à ce que ces viols se déroulent selon le scénario qu'ils avaient imaginé, avant de les visionner en direct.
Après avoir remonté la piste d'un client français, le FBI a signalé l'affaire aux autorités françaises. C'est ensuite l'Office central de répression des violences aux personnes (OCRVP) de la police judiciaire qui a mené l'enquête dans l'Hexagone. Il est parvenu à retrouver la trace de plusieurs mandats de 10 à 20 euros à destination des Philippines. «Grâce à une coopération internationale, nous traitons actuellement plusieurs dossiers de live streaming qui ne sont ni plus ni moins que des achats de viols ou d'agressions sexuelles, ce qui est particulièrement abominable», a indiqué le chef de l'OCRVP, Philippe Guichard, au Parisien.