Dans la nuit de lundi à mardi, des milliers de tracts mystérieux annonçant la candidature de Nicolas Sarkozy à la présidentielle ont été distribués sur les voitures des Parisiens dans plusieurs arrondissements de la capitale. De quoi susciter des interrogations sur les réseaux sociaux.
Plus vrai que nature, le tract montre une photo de l’ancien président accompagnée du slogan «Pour la France, j’y vais quand même». La mention «Nicolas Sarkozy 2017» est également visible ainsi que son compte Twitter. Autant d’éléments qui laissent à penser que Nicolas Sarkozy aurait finalement décidé de se présenter à la prochaine élection présidentielle malgré sa défaite au 1er tour de la primaire à droite.
Voilà ce que je découvre coincé dans les essuies glaces ce matin. Une blague ? @guybirenbaum pic.twitter.com/n4C0ou2TJZ
— Jmarc (@Treigny) 29 novembre 2016
Des tract de #Sarkozy sur les pare brises parisien ce matin ! également sur les trottoirs dans le 16ème et le 18ème et 15ème Étrange ? pic.twitter.com/YbOBfd1yY5
— sylvie Guerb (@SylvieGuerbette) 29 novembre 2016
A l’issue de sa défaite à la primaire, Nicolas Sarkozy avait évoqué son retrait de la vie politique : «Il est temps pour moi d’aborder une vie avec plus de passions privées et moins de passions publiques». Et contrairement à ce qu’affirment les tracts, il n’a pas changé d’avis.
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Les équipes de l’ancien président ont assuré auprès de France Info qu’elles n’étaient pas à l’origine de ces affichettes. «Nicolas est en vacances, on se parle tous les jours. Franchement, je ne comprends pas, c’est un mystère, mais je penche pour un canular», soulignait ainsi Gérard Darmanin, coordinateur de sa campagne pour la primaire.
Un collectif d'artistes à l'oeuvre
France Info a finalement découvert que ce faux tract était l’œuvre du collectif «boijeot.renaud». L'un de ses membres, Sébastien Renauld a ainsi expliqué qu’une équipe de 90 personnes avait œuvré dans le plus grand secret pour mener cette opération. Et de préciser que 145.000 affichettes ont été distribuées dans la nuit. Le collectif n’en était pas à son coup d’essai puisqu’il avait déjà diffusé de faux tracts électoraux lors des municipales de 2014.