Un gendarme a été tué samedi soir entre les communes d'Ussat et Tarascon-sur-Ariège (Ariège) par un automobiliste qui l'a renversé lors d'un contrôle routier.
La mort d'un gendarme, percuté samedi soir par un automobiliste à Tarascon-sur-Ariège (Ariège) lors d'un contrôle routier, constitue un «acte inqualifiable», a condamné ce dimanche François Hollande dans un communiqué. «Le conducteur du véhicule devra répondre devant la justice de cet acte inqualifiable. Ce drame confirme les risques que prennent chaque jour les gendarmes et les policiers pour protéger les Français», a déploré le président, qui adresse «à la famille, aux proches et aux collègues de ce gendarme ses plus sincères condoléances et son soutien».
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Le gendarme a été percuté par l'automobiliste, dont le «véhicule a délibérément foncé sur les gendarmes», selon le général Bernard Clouzot, commandant de la région de gendarmerie. Grièvement blessé, il a été héliporté à l'hôpital Purpan à Toulouse, où il est décédé. L'automobiliste, sans permis et connu pour des délits plutôt mineurs, a été immédiatement interpellé et placé en garde à vue, a indiqué la procureure de la République Lisa Bergereau, précisant que la thèse privilégiée des enquêteurs est celle d'un «acte délibéré». Sur Twitter, la gendarmerie nationale a exprimé sa «vive émotion».
#Ariège Vive émotion après le décès en service du major Christian Rusig, 55 ans, fauché lors d'un contrôle routier hier soir à #Tarascon
— GendarmerieNationale (@Gendarmerie) 27 novembre 2016
Les faits se sont produits vers 23h15. Une patrouille de deux gendarmes rentrait d'intervention quand, constatant le comportement suspect d'un véhicule, a tenté de l'intercepter. Les deux gendarmes, le major de 55 ans et un gendarme de 48 ans, ont alors suivi le véhicule, lequel a fait demi-tour, se retrouvant face à la voiture des gendarmes.
Marié et père de deux enfants
Installé sur le siège passager, le major est sorti mais le «véhicule a délibérément foncé sur les gendarmes, a percuté le major qui est tombé à terre», a déclaré à l'AFP le général Bernard Clouzot, commandant de la région. Grièvement blessé, le major a été héliporté à l'hôpital Purpan à Toulouse où il est décédé à 05H00, a-t-il ajouté.
Il était marié et père de deux enfants âgés de 23 et 25 ans. Le directeur de la gendarmerie devait se rendre à Toulouse puis à Tarascon-sur-Ariège dans l'après-midi.
L'automobiliste et sa compagne placés en garde à vue
L'automobiliste a lui été interpellé immédiatement par son collègue, qui l'a mis en joue avec son arme de service mais sans en faire usage, a souligné Mme Bergereau. Le suspect n'est pas lié au grand banditisme mais connu de la justice pour des délits mineurs comme des vols, des outrages, a précisé la procureure de la République.
Il a été placé en garde à vue à la brigade de Pamiers avec sa compagne, passagère du véhicule. La section de recherche de Toulouse a été chargée de l'enquête.
Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a dénoncé «un acte odieux» et exprimé ses condoléances et sa tristesse à la famille du major.
[Communiqué] @BCazeneuve exprime sa très grande tristesse après le décès du Major Christian RUSIG de la @Gendarmerie de #TarasconsurAriège pic.twitter.com/2zWp8iNwt6
— Ministère Intérieur (@Place_Beauvau) 27 novembre 2016