De la neige dans les hauteurs, des réservations dans les hébergements : les indicateurs sont au vert pour le démarrage de la saison de ski 2016-2017, qui débute samedi avec l'ouverture officielle des premières stations.
La savoyarde Val Thorens, à 2.300 mètres d'altitude, a grillé la priorité et ouvert 70% de son domaine dès la semaine dernière grâce à un très bon enneigement. Viennent donc la rejoindre Tignes (Savoie), Montgenèvre (Hautes-Alpes) et le Grand Tourmalet dans les Pyrénées.
Si elles ne sont qu'une poignée à le faire en continu, nombreuses sont les stations qui ont ouvert le week-end dès début novembre pour profiter des premières chutes de neige et ouvriront aussi pour la fin de semaine comme Val d'Isère, la Clusaz, Courchevel, l'Alpe d'Huez....
Lancer la saison
En dehors des vacances scolaires, il s'agit de "lancer la saison" en mode rodage et de "travailler l'envie de skier" d'abord de la clientèle locale qui a les yeux rivés vers les sommets et que "les spatules démangent", explique à l'AFP Laurent Reynaud, directeur de Domaines skiables de France (DSF). "On est plutôt optimiste parce que la pluie sur la plaine, c'est de la neige en altitude, même si les enneigements sont différents selon les massifs", souligne Charles Ange Ginésy, président de l'Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM), au sortir d'une belle perturbation.
Les "très importantes" chutes de neige dans les Alpes frontalières avec l'Italie ont d'ailleurs poussé Météo France à appeler les skieurs à la "plus grande prudence" dans leur pratique sur ces zones exposées les prochains jours, d'autant que la météo va s'améliorer.
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S'il est tombé de 30 à 60 centimètres dans certains secteurs très localisés - l'est de la Haute-Maurienne (Savoie) et l'est du Queyras (Hautes-Alpes)- , les cumuls de neige fraîche à 2.200 mètres "dépassent souvent 1,50 mètre pour atteindre parfois 2 mètres voire 2,50 mètres" et peuvent provoquer des "avalanches spontanées dans des secteurs inhabituels", selon le prévisionniste. "On nous annonce du froid pour la semaine prochaine et les enneigeurs (canons à neige, ndlr) pourront fonctionner", affirme M. Ginésy.
Outre la communication "naturelle" des premières images de neige dans les médias, la campagne "Saint-Germain des neiges" s'est déroulée au cœur de Paris la semaine dernière, après avoir été annulée l'an passé en raison des attentats du Bataclan et du Stade de France.
Vers une hausse des réservations ?
"Les enquêtes que nous avons faites auprès de 70.000 hébergeurs nous font dire que les réservations sont bonnes", se réjouit le député-maire de Péone-Valberg, station familiale des Alpes maritimes.
Malgré les "complications" engendrées par Noël et le Jour de l'An tombant un dimanche, qui ont décalé les dates traditionnelles "du samedi au samedi", "on (observe) une tendance à la réservation tous massifs confondus identique à l'année dernière" et "le taux de remplissage pour février est déjà de 70%, c'est bien !", ajoute M. Ginésy. "On annonce une très forte hausse de +40% pour les réservations d'avril", où sont concentrées les vacances de Pâques de toutes les zones scolaires, renchérit Jean-Marc Silva, directeur de France Montagnes, l'association qui regroupe les principaux acteurs de la montagne. "Globalement, la saison se présente et démarre bien", résume-t-il.
L'enjeu pour la France, qui vient de céder la première place mondiale au profit des Etats-Unis, est de conserver sa position de "leader européen", devant l'Autriche.
La saison passée, les 350 stations françaises des six massifs ont enregistré 52 millions de journées-skieurs, l'unité de mesure de la fréquentation, contre 53,9 millions en 2014-2015.