Gilles Bertin, le dernier auteur d’un casse de la Brinks en 1988 à Toulouse, s’est présenté mi-novembre à la justice, près de vingt-huit ans après les faits afin de «retrouver son identité»
Le 18 novembre, le procureur de la République de Toulouse a demandé son placement en détention en attendant un nouveau procès, qui ne devrait pas intervenir avant un an. Le juge des libertés a décidé de le laisser libre sous contrôle judiciaire.
Gilles Bertin avait 27 ans quand il a cambriolé, le 27 avril 1988, avec une dizaine d’amis musiciens, le dépôt toulousain de la Brinks. L’équipe avait enlevé et séquestré deux vigiles et leurs épouses, puis vidé la chambre forte, sans qu’aucun coup de feu ne soit tiré, raflant 12,3 millions de francs, soit 1,88 millions d’euros.
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Gilles Bertin était à l’époque des faits le bassiste du groupe Camera Silens, qui a notamment tourné sur scène avec Noir Désir. «Ils pensaient tous mourir du sida, ils avaient organisé ce casse pour vivre intensément avant de mourir», a expliqué son avocat Christian Etelin, qui l’a assisté le 18 novembre quand il s’est rendu à la justice toulousaine. Selon son conseil, le butin, dont une toute petite partie avait été retrouvée à l’époque, avait été partagé entre tous les membres du braquage.
Souffrant du virus du sida, Gilles Bertin, sauvé grâce à la trithérapie, avait ouvert un magasin de musique à Lisbonne.