La mairie de Paris s'apprête à privatiser le contrôle et la verbalisation du stationnement payant dans les rues de la capitale.
C'était dans les tiroirs de la mairie de Paris depuis cet été, Anne Hidalgo a confirmé cette volonté dans une interview donnée au JDD ce dimanche. Le contrôle du stationnement payant sera ainsi confié à des prestataires extérieurs, spécialistes de cette activité, à compter du 1er janvier 2018. Ce projet doit être voté au prochain conseil de Paris, qui aura lieu en novembre.
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Une réforme qui vise notamment «à combattre la fraude, tout en augmentant les moyens alloués à la lutte contre les incivilités», a-t-on fait savoir à la mairie. Ce phénomène représenterait aujourd'hui 300 millions d'euros d'impayés pour la ville, sur 140.000 places disponibles en surface.
Les prestataires auront pour rôle d'assurer les contrôles, et de faire progresser le taux de respect du stationnement payant, «plafonnant aujourd'hui autour de 10%» selon la mairie, contre 40% au niveau national. Ils ne pourront néanmoins pas intervenir partout dans la ville, puisque celle-ci sera divisée en trois secteurs d'environ 50.000 places chacun. Cette initiative vise à «éviter toute situation de monopole», a ainsi souligné la maire de la capitale.
Plus d'un millier de «pervenches» mutées
Jusqu’à fin 2017, les contrevenants continueront d'être verbalisés par les ASP (Agents de surveillance de Paris). Ces 1.600 fonctionnaires, salariés par la mairie mais sous la direction de la préfecture de police, sont avant tout chargés du contrôle des tickets sur les pare-brise.
Dans à peine plus d'un an donc, ils intègreront les services de la ville et seront rattachés à la brigade de lutte contre les incivilités, dont les effectifs atteindront alors 3.500 agents (1.900 aujourd'hui). Ces renforts prendront ainsi part aux missions jugées «prioritaires», tels que la lutte contre les incivilités et la pollution, la surveillance de bâtiments municipaux, le contrôle des politiques de déplacements (couloirs bus par exemple) et le stationnement gênant.
La réforme du contrôle du stationnement va permettre d'ajouter plus de 1000 agents à la lutte contre les incivilités : propreté, sécurité.
— Bruno Julliard (@BrunoJulliard) 23 octobre 2016
Par ailleurs, la ville a confirmé qu'elle continuerait à définir la politique de stationnement et les tarifs – qu'elle garantit «inchangés» – ainsi qu'à percevoir les recettes de ce nouveau système de verbalisation.