Plus de quatre ans après la tuerie de Chevaline, l’enquête a pris une nouvelle tournure et s’oriente désormais vers la piste locale.
Si les enquêteurs privilégient cette hypothèse, c’est d’abord parce que le reste des pistes étudiées par la section de recherches de Chambéry n’ont jusque-là abouti à aucune conclusion probante. C’est aussi en raison de l’arme utilisée par le tueur pour abattre Saad al-Hilli, son épouse Iqbal, sa belle-mère Suhaila et le cycliste Sylvain Mollier.
L’analyse balistique, réalisée rapidement après les faits, a en effet permis d’établir que c’est un pistolet Luger P06 7,65 mm qui a servi à commettre le quadruple meurtre. Une arme atypique, utilisée par les officiers de l’armée suisse et dans les maquis haut-savoyards, et, fabriquée à 56.028 exemplaires par la Waffenfabrik de Berne.
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21 balles utilisées
Reste que les deux commissions rogatoires envoyées en Suisse n’ont pour le moment pas permis d’identifier l’origine du Luger P06 7,65 mm de Chevaline. Par ailleurs, un élément laisse penser aux enquêteurs que les al-Hilli et Sylvain Mollier n’ont pas été exécutés par un tireur aguerri type tueur à gages : le nombre important de balles – au nombre de 21 – utilisées pour tuer quatre personnes.
Enfin, le minutieux travail de recoupage des témoignages a permis d’établir que les membres de la famille al-Hilli n’avaient pas été suivis par leur meurtrier. Ce dernier les aurait donc rencontrés à proximité du panneau d’informations de l’Office des forêts du parking où était garée la voiture. Malgré ces révélations, plusieurs inconnues de taille persistent et échappent pour l’heure aux policiers français.