Le mot «pauvrophobie» a été choisi par les internautes à l’issue d'une consultation sur les réseaux sociaux comme étant le plus pertinent pour dénoncer la discrimination pour précarité sociale.
Les résultats de cette consultation lancée il y a quelques mois par l'association ATD Quart Monde, avec le hashtag #UnNomPourDireNon, ont été dévoilés à l'occasion de la Journée mondiale du refus de la misère. Les internautes ont choisi «pauvrophobie» plutôt que cinq autres propositions : classisme, paupérophobie, pauvrisme, ptochophobie et misérophobie.
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Rendre cette discrimination plus visible
L’idée est désormais d'ancrer ce mot dans le langage courant et de le faire entrer ensuite dans le dictionnaire. «Ce néologisme permettra de rendre visible la discrimination pour précarité sociale de même que les mots racisme, homophobie et xénophobie qualifiant des discriminations reconnues et inacceptables», a plaidé l'association dans un communiqué.
Une ambition légitime depuis la loi du 24 juin 2016 «visant à lutter contre la discrimination à raison de la précarité sociale». Ce texte a fait entrer dans le code pénal et le code du travail la discrimination du fait de «la particulière vulnérabilité résultant de la situation économique, apparente ou connue de l'auteur». Une bataille menée par l’association depuis des années, testings à l’appui, montrant que les très pauvres pouvaient être discriminés dans l'accès à l'emploi ou aux soins de santé.
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Selon les derniers chiffres de l'Insee, 8,8 millions de personnes, soit 14,1% de la population, vivaient sous le seuil de pauvreté monétaire de 1.008 euros par mois en 2014.