Seul membre encore vivant des commandos des attentats du 13 novembre, Salah Abdeslam est placé à l’isolement dans la prison de Fleury-Mérogis. Malgré cela, il est parvenu à échanger avec un autre détenu, rapporte BFMTV.
L’incident s’est produit il y a trois semaine, en soirée, alors que les deux détenus étaient dans leur cellule. Salah Abdeslam a alors échangé quelques mots avec un autre prisonnier du même couloir à travers leurs portes
«Personne ici ne me fera parler»
Lors de cette conversation, qui ne dure que quelques secondes, Salah Abdeslam semble se préoccuper de l’actualité. «T’as des nouvelles des surveillants d’Osny ?», demande-t-il ainsi à l’autre détenu. Une référence à la violente agression le 4 septembre dernier de deux surveillantes pénitentiaires de la prison d’Osny par un détenu radicalisé.
Salah Abdeslam aborde ensuite son propre cas, et plus précisément son mutisme devant le juge d’instruction. «Personne ici ne me fera parler, je suis protégé par Allah. Moi je ne parle pas, j’agis», lance-t-il à son interlocuteur. Depuis son transfèrement depuis la Belgique, le jeune homme a toujours refusé de s’exprimer lors des interrogatoires, exerçant son droit au silence.
Procédure disciplinaire
La conversation entre les deux détenus a pris fin après l’intervention d’un surveillant, qui a signalé l’incident. Salah Abdeslam, qui fait depuis l’objet d’une procédure disciplinaire, nie avoir conversé avec cet autre détenu. Ce dernier, à quant à lui été changé de cellule, indique BFMTV.
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Il n’en reste pas moins qu’un tel événement pose des questions. Car depuis son arrivée à Fleury-Mérogis le 27 avril dernier, Salah Abdeslam est placé à l’isolement et fait l’objet d’une vidéosurveillance 24h sur 24. Le suspect des attentats du 13 novembre n’a aucun contact avec les autres détenus, jusqu’à cet incident du moins, que ce soit dans sa cellule ou lors de son heure quotidienne de promenade dans une cour réservée.