L'Insee a fortement révisé à la baisse jeudi sa prévision de croissance pour 2016 en France, à 1,3% du produit intérieur brut (PIB) au lieu de 1,6% jusque-là anticipé, en raison notamment des mauvais résultats du deuxième trimestre.
Dans sa note de conjoncture, l'institut statistique prévoit un rebond "modeste" de l'activité au troisième trimestre (+0,2%), après le trou d'air du printemps (-0,1%). La croissance devrait ensuite accélérer durant l'automne (+0,4%), à un niveau néanmoins trop faible pour atteindre l'objectif annuel de 1,5% fixé par le gouvernement pour 2016.
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En fin de compte, la croissance économique devrait rester cette année «à un niveau comparable à celui de 2015» (+1,2%), a souligné lors d'une conférence de presse Vladimir Passeron, chef du département de la conjoncture de l'Insee.
La croissance serait ainsi inférieure à celle de l'Allemagne (1,8%), mais aussi à celle de la zone euro (1,6%), selon le prévisionniste, qui estime que les incertitudes «se sont accrues», après les attentats et le vote britannique en faveur du Brexit. Par ailleurs, selon l'Insee, le chômage devrait continuer à « baisser modérément » jusqu'à la fin de l'année (-0,1 point), pour atteindre 9,5% de la population active en métropole et 9,8% avec l'outre-mer.