Depuis le début de l’année, cinq personnes sont mortes à Chamonix en faisant du wingsuit. La commune va prendre un arrêté pour suspendre la pratique de ce sport extrême consistant à se lancer dans le vide avec une combinaison en forme d'ailes.
Cette mesure intervient quelques jours après la mort dramatique d’un jeune wingsuiter russe de 32 ans. Lundi, vers 13h, son parachute ne s’est pas ouvert et il est venu s’écraser devant des témoins contre un chalet situé à l’entrée de la ville, près de la déchetterie.
A lire aussi : Le wingsuit, un sport trop extrême ?
2.000 sauts en Wingsuit par an
Chamonix, qui recense près de 2.000 sauts par an, entend mieux sécuriser ce sport en concertation avec ses pratiquants. La commune va leur demander de lui soumettre des propositions concernant notamment les plans de vol et les zones d'atterrissage avant de le ré-autoriser. «On veut que ça ne se fasse pas de façon anarchique», a expliqué Jean-Louis Verdier, adjoint chargé de la montagne à la mairie de Chamonix.
Interrogé par France-Info, Eric Fournier, le maire de la ville, a trouvé par exemple «inadmissible qu'un site ait été ouvert sans que la collectivité en ait été avertie», précisant que le lieu d'atterrissage se situait «à proximité immédiate de la ville». Une fois que la suspension aura pris fin, elle devrait durer au moins six mois, «on se doute bien qu'il y aura quand même des accidents mais on ne veut pas qu'il y ait de mise en danger de la vie d'autrui» a précisé Jean-Louis Verdier.
A lire aussi : Un alpiniste coincé en chaussettes en haut du Mont-Blanc
Interdite un temps, la pratique du wingsuit est réglementée à Chamonix depuis 2013. Les adeptes doivent notamment prévenir le Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) avant chaque vol. En outre, les sauts sont interdits entre 10h00 et 15h00 du 1er juin au 30 septembre pour éviter tout accident avec les parapentistes. Lors d'un saut, les «hommes oiseaux» peuvent atteindre 200 km/h en quelques secondes.