Le garde du corps d'une princesse saoudienne, soupçonné d'avoir frappé un artisan qui travaillait chez sa patronne, a été mis en examen samedi et placé en détention provisoire, a-t-on appris de source proche de l'enquête.
Une information judiciaire a été ouverte pour violences avec arme, menaces de mort, vol et séquestration sur personne ayant provoqué une incapacité totale de travail (ITT) de moins de huit jours.
L'artisan français, qui effectuait des travaux dans l'appartement de la princesse dans le XVIe arrondissement de Paris, avait déposé plainte mercredi. D'après son récit, il prenait une photo de la pièce où il devait intervenir quand il a été accusé d'effectuer des clichés volés pour les vendre à des médias.
L'artisan revient sur sa version
Dans un premier temps, il avait affirmé que c'était la princesse, mécontente, qui avait donné l'ordre à son garde du corps de le frapper. Il est depuis revenu sur cette déclaration, indiquant qu'«elle était sur les lieux, mais n'avait pas été la donneuse d'ordre», selon une source proche du dossier.
L'artisan affirme avoir été roué de coups, notamment au visage, et humilié par le membre du service de protection de la princesse. Ce dernier lui aurait notamment intimé l'ordre de s'agenouiller, les mains ligotées, pour baiser les pieds de sa patronne, selon son récit.
Le garde du corps avait été placé en garde à vue jeudi dans les locaux de la police judiciaire parisienne.
La princesse saoudienne, fille unique du roi Salman d'Arabie saoudite, a pour sa par été relâchée après avoir été placée en garde à vue dans un premier temps. Contrairement à ce qu'avait affirmé Le Point, elle ne serait donc pas à l'origine du passage à tabac de l'artisan.