François Hollande effectue un déplacement lundi 26 septembre à Calais, le premier de son quinquennat, en pleine crise migratoire.
Il n’était jamais venu à Calais depuis le début de sa présidence. François Hollande se rend lundi 26 septembre au matin dans la ville symbole de la tension migratoire en France, en pleine polémique contre le plan de répartition des 6 500 à 10 000 occupants de la «jungle» sur le territoire national.
Moins d’une semaine après la visite de Nicolas Sarkozy, le président a décidé d’axer ses déplacements sur le thème de l’immigration. Comme aujourd’hui à Calais, mais aussi à Tours, samedi 24 septembre. Il a réaffirmé, à cette occasion, sa volonté de «démanteler» la jungle, et a répondu aux polémiques autour de la multiplication de «mini-Calais» soulevée par Laurent Wauquiez (LR).
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Le chef de l’Etat l’a répété : «Il ne peut pas y avoir en France de camps». C’est ce qu’il devrait redire dans le Calaisis, où il rencontrera les forces de l’ordre, des élus, dont Xavier Bertrand, le président (LR) de la région, des acteurs associatifs, mais pas de migrants.
Alors que le démantèlement de la jungle devrait se faire «avant l’hiver» d’après le ministère de l’Intérieur, les inquiétudes et les interrogations des Calaisiens ne manquent pas. Entre autres sur le «mur anti-intrusions» construit autour du port, financé par le gouvernement britannique, et auquel s’oppose la maire (LR) Natacha Bouchard.
Démantèlement de Calais, oui. Il ne peut y avoir de camps dans notre pays. La France, c'est l'humanité, la dignité et la responsabilité #CAO
— François Hollande (@fhollande) 24 septembre 2016
Les commerçants veulent en outre réclamer au chef de l’Etat des mesures économiques en faveur du secteur, qu’ils estiment lésé par la pression migratoire. Dans l’entourage du président, on prévoit un «discours d’équilibre», «qui fait appel à la raison des gens», le but étant de montrer que le problème est «traité» dans sa globalité, et continuera à l’être.