Elle ne passe inaperçue. Depuis quelques jours une Tour Eiffel de 31 mètres se dresse sur la plage de Sion-sur-l’Océan, en Vendée.
Certes, c’est dix fois moins que la vraie et son gabarit reste modeste au regard des nombreuses répliques existantes à travers le monde. Mais la Tour Eiffel vendéenne peut se targuer d’être la seule à avoir vue sur la mer. Une construction délirante qui laisse interdits les promeneurs de la commune littorale de Saint-Hilaire-de-Riez. Il a fallu trois mois pour concevoir l’insolite structure qui pèse tout de même 12 tonnes et qui a nécessité la bagatelle de 7.392 boulons.
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Des chefs d'entrepris à l'origine de cette Tour Eiffel
A l’origine de ce projet singulier, les organisateurs de la Meule Bleue, une association rassemblant des chefs d’entreprise qui organise depuis trois ans de véritables Tour de France de Motobécane bleues vintages, les fameuses «meules», pour montrer qu'ils savent s'amuser «et qu'on est pas obligé de taper sur l'économie, l'entreprise, les chefs d'entreprise, les salariés», bref, «donner un élan positif». Ce week-end, 700 «meules» et leurs équipages sont attendus en Vendée.
Un clin d'oeil à Paris
Ce mouvement est «asyndical, apolitique», il n'a pas d'autre message que d'«arrêter la sinistrose», soutient Dominique Ravon, l'un des organisateurs. Mais alors pourquoi une Tour Eiffel pour le final annuel ? «Comme le prologue était cette année à Paris, qu’on l’a fait en grande pompe sur les Champs-Élysées, on a voulu rester dans le délire. On a donc amené la tour Eiffel à Sion» a malicieusement expliqué Philippe Maindron, l'un des organisateurs, à Ouest France.
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La Tour Eiffel doit logiquement être démontée à l’issue de la manifestation. Mais sa présence attire déjà scolaires et retraités. Elle semble plaire, sinon amuser, les passants, les touristes, et jusqu’à la mairie. La plupart apprécient, mimétisme oblige, quand la petite dame de fer se pare la nuit aux couelurs du drapeau Français.
Et du coup, certains se plaisent à imaginer que l’édifice reste sur place. La Tour Eiffel de Vendée suivrait alors le destin de sa grande sœur parisienne. Prévue pour être démontée après l’exposition de 1889, la dame de Fer veille toujours sur Paris.