Le policier mis en cause dans une vidéo où on le voit frapper un lycéen à Paris en marge de manifestations contre le projet de loi travail, le 24 mars, "reconnaît avoir usé à tort d’une force disproportionnée", selon le rapport de l’IGPN, affirme Libération mardi.
L'agent de police assure avoir voulu viser le +plexus+ mais "lorsque mon bras s’est lancé, la tête s’est baissée et c’était trop tard pour s’arrêter", explique-t-il aux enquêteurs de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), lors de leur enquête à laquelle Libération à eu accès.
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L'IGPN écrit que le policier "portait" au lycéen : "un violent coup de poing au visage. Le jeune homme basculait en arrière et tombait lourdement à terre sur le dos". "A l’issue de nouvelles auditions, le gardien de la paix reconnaissait (...) avoir usé à tort d’une force disproportionnée", conclut l’IGPN.
Le policier mis en cause dans une vidéo
Le policier avait été mis en cause dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'était dit "choqué" par cette scène et avait saisi la police des polices.Le policier est poursuivi pour des violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique ayant causé une ITT (incapacité totale de travail) de six jours, ce qui est passible de trois ans de prison. Il sera jugé le 10 novembre.
#Bergson Lycéen frappé à Paris : le policier reconnaît avoir usé d'une force disproportionnée https://t.co/fu4P8m7nNE via @Le_Parisien
— vfortunato (@vfortunato1) 20 septembre 2016
Le parquet de Paris avait ouvert une seconde enquête après la diffusion de deux autres vidéos où l'on voit notamment un policier en civil, visage dissimulé par un foulard et une capuche, donner des coups de matraque à des élèves, toujours devant le lycée Bergson le 24 mars. La police des polices constate que l’environnement autour du fonctionnaire "paraissait très calme" et qu’aucune "hostilité" n’émanait des lycéens. Le fonctionnaire a admis que sa réaction était "illégitime", écrit l'IGPN. Il comparaîtra devant la justice le 14 octobre pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique, sans incapacité totale de travail (ITT).