À Paris, une femme a donné naissance à une petite fille sur le siège arrière d’un taxi. L’accouchement s’est bien passé, notamment grâce à l’aide d’une jeune policière stagiaire.
Elle s’appelle Sixtine, et sa naissance s’est déroulée dans des circonstances pour le moins particulières. La scène s’est déroulée rue Solférino, dans le VIIème arrondissement parisien, à l'arrière d'un taxi, avec une policière stagiaire en guise de sage-femme.
A lire aussi : Un bébé naît sur un bateau de réfugiés
«Elle a crié tout de suite»
Justine, jeune gardienne de la paix stagiaire au commissariat du XVème arrondissement, était en patrouille avec ses collègues. Interrogée par Le Parisien, elle raconte la suite : «Nous avons aperçu une jeune femme enceinte, qui se tenait le ventre en pleurant, soutenue par un chauffeur de taxi qui la conduisait vers sa voiture. Je me suis approchée alors qu’il l’allongeait sur les sièges arrière, mais la tête du bébé sortait déjà».
Une situation qui en aurait fait paniquer plus d’un, mais pas Justine. La jeune femme s’est alors rendue maîtresse de la situation : «sans réfléchir, j’ai pris une paire de gants en plastique dans mon sac, j’ai relevé les jambes de la jeune femme et j’ai pris à deux mains la tête du bébé avant de dégager ses épaules. Le corps a suivi sans aucun problème et elle a crié tout de suite».
«Un moment incroyable»
Une scène forte en émotion pour la jeune femme, malgré tout soulagée par l’arrivée des pompiers : «Je l’ai prise dans les bras, j’ai essuyé son visage pour lui dégager le nez, la bouche et les yeux, et je l’ai réchauffée en attendant l’arrivée des pompiers. Ce sont eux qui se sont chargés de couper le cordon ombilical, et heureusement, car nous n’avions rien pour le faire ! Ensuite la maman, qui était accompagnée de son mari et de sa petite fille de 3 ans, a pu partir vers la maternité qui a pris en charge la petite Sixtine et sa mère. C’était un moment incroyable».
Sa formation ne l’avait pourtant pas préparée à une telle intervention, et c’est d’instinct qu’elle a su comment se comporter et quels gestes s’imposaient. «J’ai tout fait instinctivement, de manière assez naturelle. Après tout de même quelques secondes d’appréhension : je me suis demandée ce que j’allais faire si le bébé avait un souci de santé ou si le cordon était mal positionné et puis je me suis lancée. La tête commençait à apparaître, il n’y avait pas d’autre solution».
La jeune mère et son enfant sont en bonne santé. De cette expérience, Justine en retire la confirmation qu’elle a bien choisi sa voie : «J’ai choisi mon métier pour porter assistance, et maintenant, je suis persuadée que je ne me suis pas trompée de voie».