Les 33 personnes qui sont restées bloquées cette nuit dans des télécabines au-dessus des glaciers du Mont-Blanc, à plus de 3.000 mètres d'altitude, à la suite d'un incident ont enfin pu prendre le chemin de la descente vendredi matin. Le téléphérique a pu été remis en route.
Ces «naufragés du vide» étaient coincés depuis un incident intervenu jeudi à 15h40 sur ce téléphérique de 5 km de long qui relie l'Aiguille du Midi (3.842 mètres) à la Pointe Helbronner (3.462 mètres). Le dernier câble qui bloquait la machine a pu être décroisé peu avant 6h du matin. Les derniers passagers, dont un enfant de 10 ans, ont donc pu rejoindre la terre ferme sans être hélitreuillés.
«On a été en contact avec eux toute la nuit, les gens ont eu froid mais nous n'avons pas de détresse vitale», avait déclaré auparavant le commandant du PGHM, Stéphane Bozon, à la reprise des opérations de secours à l'aube. Soixante-dix-sept autres personnes, qui étaient elles aussi coincées, avaient pu être évacuées jeudi après-midi et dans la soirée : 48 treuillées par hélicoptère et une trentaine, situées dans des cabines plus proches du sol, qui ont été descendues en rappel par les secours.
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Quatre hélicoptères, français et italien, avaient été mobilisés pour l'opération d'évacuation héliportées commandée par le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix. «Nous avons été obligés d'interrompre les opérations à 20h45» pour des raisons de sécurité, la nuit et la météo rendant les hélitreuillages trop dangereux, a précisé le préfet du département de Haute-Savoie, qui ne pouvait plus «garantir la sécurité des pilotes, des secouristes et des personnes dans les télécabines».
Couvertures de survie et barres énergétiques
Cinq secouristes, trois gendarmes français et deux Italiens, avaient été acheminés auprès des naufragés pour leur venir en aide durant la nuit. Un gendarme a notamment avait été déposé dans la cabine qui abritait l'enfant de dix ans.
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Les touristes bloqués disposaient aussi de couvertures de survie, de barres énergétiques et de bouteilles d'eau, placés en permanence dans les cabines. Les secouristes n'ont cependant pas pu prendre position dans deux grappes de trois télécabines (de quatre places) qui se retrouvent donc «orphelines», selon l'expression du préfet.
Rafale de vente
C'est un croisement de câbles intervenu «pour des raisons inexpliquées», mais sans doute dû à une rafale de vent, qui a bloqué ce téléphérique construit dans les années 1950. Les employés de la compagnie du Mont-Blanc ne parvenant pas à décroiser les câbles. Le téléphérique surplombe la Vallée Blanche et le glacier du Géant, avec par endroits quelque 400 mètres de vide.