La guerre se poursuit entre le maire de Béziers et les journaux locaux. La rédaction du Midi Libre a réagi ce mercredi aux accusations dirigées à son encontre.
La polémique est partie d'affiches publiées dans toute la ville de Béziers, à l'initiative du maire Robert Ménard, et visant explicitement la presse locale. «A qui appartient Midi Libre ?» interrogent les panneaux, avant d'accuser : «à Jean-Marie Baylet, ministre des collectivités locales. Tous les jours, l'info en laisse». Les caractères sont accompagnés de l'image d'un chien, portant un exemplaire du journal dans sa gueule.
#Beziers @Midilibre : tous les jours l'info en laisse ! pic.twitter.com/P1LwFQFR0E
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 12 août 2016
Robert Ménard face aux journalistes
De son côté, la Société des Journalistes de Midi Libre (Sojomil) a vivement réagi ce mercredi matin, dénonçant une campagne qui «met en cause de façon primaire l'indépendance de la rédaction du journal Midi Libre». Les journalistes visés estiment que Robert Ménard, élu avec le soutien du FN, leur reproche de ne pas avoir couvert son discours à la suite des attentats de Nice, le 14 juillet dernier. Le quotidien considère ainsi que son rôle «n'est pas de reproduire les discours des élus locaux».
A lire aussi : 54 % des Français «choqués par les méthodes» de Robert Ménard
Dans son communiqué, la Société des Journalites se défend également de toute intervention de Jean-Michel Baylet, l'un des copropriétaires du groupe La Dépêche du Midi : «Le traitement et la hiérarchisation de l'information à Midi Libre dépendent de la seule rédaction, et non de l'actionnaire majoritaire. A ce titre, le petit caprice de M. le maire de Béziers parait bien dérisoire face à la gravité du drame qui a frappé Nice et la République», écrit-elle.
La réponse de la Société des journalistes de Midi Libre aux affiches du maire de #Béziers qui dénigrent notre titre pic.twitter.com/TEwnmCN8JL
— FRANÇOIS BARRERE (@FB_Midilibre) 16 août 2016
La polémique n'est pas isolée puisque, depuis son accession à la mairie de la ville, Robert Ménard, l'un des fondateurs historiques de Reporters sans frontières, s'en est pris régulièrement à la presse locale.