Trop polluants, dangereux pour la faune, les cotons-tiges dont le bâtonnet est en plastique non biodégradable vont bientôt être interdits.
Une interdiction de vente décidée dans le cadre de la loi Biodiversité, et qui sera effective à partir du 1er janvier 2020. En cause, la pollution, comme l’explique Antidia Citores, porte-parole de l’association Surfrider Foundation Europe au journal Le Parisien : «Les cotons-tiges font en effet partie des déchets les plus présents dans les milieux aquatiques. En 2015, nous en avons ainsi retrouvé pas moins de 16 226 dans les rivières ou sur les littoraux européens. Mis bout à bout, cela équivaut à trois tour Eiffel et demie».
En 2015, 16 226 cotons-tiges ont été récoltés sur les plages. N'attendons pas 2020 pour adopter des alternatives ! pic.twitter.com/avizymWEnX
— Surfrider Europe (@surfridereurope) 29 juillet 2016
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Certains groupes ont pris les devants
Dorénavant, les cotons-tiges devront donc être fabriqués dans une matière, du papier à priori, biodégradable. Certains groupes industriels n’ont d’ailleurs pas attendu que le gouvernement statue sur ce sujet pour prendre les devants. Les cotons-tiges étaient dans l’ensemble assez critiqués, pour leur aspect polluant donc d’une part, mais aussi par des médecins qui les accusaient de provoquer des lésions et traumatismes du tympan.
D’autres produits de beauté sont dans le viseur du gouvernement. C’est notamment le cas de certains dentifrices, gels douche et autres shampoings qui contiennent des microbilles de plastiques devraient être interdits dès 2018. De fait, ces microbilles s’infiltrent dans les canalisations, et surtout ne sont pas arrêtés par les grilles des stations d’épuration. Elles se déversent donc dans les fleuves et représentent un danger pour la faune. «Ce sont surtout les espèces filtreuses comme les saumons ou les baleines qui sont touchées», explique ainsi Antidia Citores. Ces produits représentent près de 10% des produits cosmétiques disponibles sur le marché.