La faute aux intempéries du printemps. La FNSEA a annoncé s'attendre à une baisse d'environ un quart de la récolte de blé française cette année, du jamais vu depuis 40 ans.
Alors que la moisson bat son plein en France, premier producteur et exportateur européen de blé, le syndicat agricole s’alarme. «La situation est d'une très grande gravité, c'est du jamais vu», a estimé lors d'une conférence de presse Philippe Pinta, le président de la branche grandes cultures de la FNSEA.
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Les rendements à l'hectare devraient baisser en moyenne de 2 tonnes par rapport à l'an dernier selon lui. «Il y a des catastrophes que l'on imagine pas», avec dans certaines fermes des rendements «trois fois moins élevés que d'habitude», ainsi que «la moitié ou les trois-quarts du chiffre d'affaires en moins».
Un manque de luminosité
Cette situation cette année est due à la très forte humidité des mois de mai et juin, qui a favorisé l'apparition de maladies, ainsi qu'au manque de luminosité qui a empêché les épis de blé de mûrir correctement. Précisons que la situation est très hétérogène selon les régions, mais que l'Ile-de-France et le Centre, grandes régions céréalières, ont été très touchées.
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Le Conseil des ministres a décidé mercredi de lancer un plan d'aide aux céréaliers français. Ce plan prévoit des mesures fiscales, le report de cotisations sociales et des mesures spécifiques sur le remboursement de la TVA, face aux grandes difficultés.