Le parquet de Paris a ouvert ce mardi 26 juillet une enquête préliminaire après les plaintes en diffamation déposées par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve contre la policière municipale qui l'accuse d'avoir fait pression pour modifier un rapport sur l'attentat de Nice.
L'enquête, confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) a été ouverte pour «diffamation publique envers un membre du gouvernement et envers la police nationale», a indiqué le parquet.
Dans ses plaintes, le ministre de l'Intérieur estime que les propos tenus par la responsable du centre de vidéosurveillance de la ville Nice Sandra Bertin sont «sans conteste de nature à faire naître dans l'esprit du public l'idée que le ministère et le ministre communiquent de faux éléments sur les effectifs de la police nationale présents sur place» le soir de l'attentat. Il juge également que ces propos portent «atteinte à l'honneur et à la considération» de la police nationale et du ministre.
Une deuxième enquête ouverte à Nice
En outre, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Nice pour vérifier les accusations «d'abus d'autorité» émises par Sandra Bertin. Cette dernier accuse un «commissaire de police», envoyé selon elle par le ministère de l'Intérieur, et une autre personne disant appartenir au cabinet ministériel, jointe par téléphone, de lui avoir demandé de «faire apparaître sur certains endroits des positions de la police nationale» et de rédiger un rapport «modifiable».