En France, plusieurs voix saluent le choix des Britanniques qui se sont prononcés jeudi en faveur du Brexit, c'est-à-dire pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Certains politiques nationaux réclament même la tenue d’un référendum similaire.
Le front national
En tête et sans surprise, le Front national a été le premier parti à se féliciter du résultat du référendum britannique donnant le «oui» vainqueur à 52%. Le vice-président du FN, Florian Philippot, a félicité le Royaume-Uni sur Twitter, avant d'appeler à un vote en France.
La liberté des peuples finit toujours par gagner ! Bravo le Royaume-Uni. A nous maintenant ! #Brexit #Frexit
— Florian Philippot (@f_philippot) 24 juin 2016
La députée FN du Vaucluse, Marion Maréchal Le Pen lui a emboîté le pas quelques minutes plus tard, toujours sur le réseau social. «Il est désormais temps d'importer la démocratie dans notre pays. Les Français doivent avoir le droit de choisir», a-t-elle ainsi écrit sur Twitter.
Du #Brexit au #Frexit : Il est désormais temps d'importer la démocratie dans notre pays. Les Français doivent avoir le droit de choisir !
— Marion Le Pen (@Marion_M_Le_Pen) 24 juin 2016
Marine Le Pen a été la dernière à réagir, également sur son compte Twitter, mais son message n'a pas été différent. «Victoire de la liberté ! Comme je le demande depuis des années, il faut maintenant le même référendum en France et dans les pays de l'UE», a lancé la présidente du Front national.
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Nicolas Dupont-Aignan
Nicolas Dupont-Aignan a également choisi Twitter pour s’exprimer. Le président de Debout la France a salué un «jour historique», sans toutefois appelé clairement à la tenue d’un référendum en France.
C'est la chute du mur de Bruxelles! Un jour historique. A nous de reprendre notre liberté ! #Brexit
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 24 juin 2016
Mardi, lors d’une conférence de presse, il avait déclaré que «si le camp du Brexit l'emporte, ce sera une bonne nouvelle car ça va accélérer la décomposition de l'Union Européenne. Sinon ce sera aussi une très bonne nouvelle car ils resteront au sein de ce système des souverainistes aigus qui seront vigilants. (…) L'Union Européenne est en phase terminale ». Certains observateurs notent que Nicolas Dupont-Aignant n'est pas nécessairement favorable à un «Frexit» (une sortie de la France), mais plutôt à une renégociation des traités européens.
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Jean-Luc Mélenchon
Si à l'autre bout de l'échiquier politique, la position de Jean-Luc Mélenchon est moins tranchée que celle de Marine Le Pen ou celle de Nicolas Dupont-Aignan, le candidat à l'élection présidentielle de 2017 pour le Parti de gauche a lui aussi salué le résultat du référendum britannique, estimant que le Brexit «donne une leçon à toute l'Europe» et que «c'est le moment d'avoir un plan B». Il a dénoncé, au passage la loi El Khomri sur le travail, qu'il accuse d'être imposée par l'Europe.
Le #Brexit donne une leçon à toute l’Europe : l’UE on la change ou on la quitte. C’est le moment d’avoir un plan B. #FranceInfo
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 24 juin 2016
La belle idée est morte des privilèges donnés à la caste, des lois El Khomri imposées par la Commission européenne #Brexit #FranceInfo
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 24 juin 2016