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Attentats de Paris : une "fausse victime" jugée pour escroquerie

La jeune femme a prétendu avoir été grièvement blessée à la terrasse du bar Le Carillon le soir des attentats du 13 novembre. La jeune femme a prétendu avoir été grièvement blessée à la terrasse du bar Le Carillon le soir des attentats du 13 novembre. [BERTRAND GUAY / AFP]

Elle a voulu tirer profit de l'horreur. Une mère de famille comparaît en correctionnelle lundi pour "escroquerie" et "tentative d'escroquerie".

La jeune femme âgée de 24 ans s'était présentée le 22 décembre au commissariat des Mureaux (Yvelines) pour porter plainte, prétendant faire partie des victimes d'une des attaques qui ont frappé la capitale. Aux enquêteurs de la police judiciaire qui l'interrogent le 31 décembre, elle indique avoir été présente dans le bar "Le Carillon", dans le Xe arrondissement, dont la terrasse a été l'une des cibles des assaillants. Son objectif : toucher 20 000 euros de dommages-intérêts.

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Mais la jeune femme prétend "avoir été soufflée par une explosion" - alors que la terrasse du bar a été attaquée au fusil d'assaut - et "gravement blessée à un bras". Elle porte d'ailleurs un bras en écharpe, présente des certificats médicaux montrant qu'elle doit subir une greffe de peau, produit une photo de son membre prétendument blessé et dit qu'elle a perdu ce soir-là téléphone, carte bleue et autres effets personnels.

Or, les enquêteurs ne tardent pas à souligner de nombreuses "incohérences" dans son récit, ainsi que dans les pièces produites. Le médecin prétendument à l'origine de son certificat médical ne l'a en réalité jamais reçue. Le nom de la jeune femme ne figure sur aucune liste de victimes admises à l'hôpital le soir du drame. La photo de "son" bras blessé, enfin, est retrouvée sur internet, mais... ce n'est pas le sien. Grâce à de fausses déclarations, elle a néanmoins réussi à duper le Fonds de garantie des victimes d'actes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI).

Brièvement placée en garde à vue en février, la jeune femme a reconnu avoir tout inventé. Elle encourt jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 375 000 euros d'amende.

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