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Un meeting en soutien à la loi travail

Entouré de Stéphane Le Foll, Myriam El Khomri ou encore Jean-Christophe Cambadélis, le Premier ministre entend convaincre les Français. [© KONRAD K./SIPA]

Alors que la contestation se poursuit, plusieurs membres du gouvernement entendent défendre le projet de réforme de Myriam El Khomri.

L’Etat veut faire front. A l’initiative du Parti socialiste, Manuel Valls participera mercredi soir, avec plusieurs ténors de la majorité, à un meeting à Paris destiné à défendre la loi travail.

Entouré de Stéphane Le Foll (Agriculture), Myriam El Khomri (Travail) ou encore Jean-Christophe Cambadélis (numéro un du PS), le Premier ministre entend convaincre les Français, face à un mouvement social qui s’éternise depuis bientôt trois mois.

Des ministres à l’unisson

La gauche veut insister sur l’unité. La réunion de ce soir devrait donc être l’occasion de resserrer les rangs derrière la politique du gouvernement. Car, jusqu’à présent, les grandes figures du PS avaient tenu des réunions en ordre dispersé. «L’idée, c’est d’envoyer un message positif au moment où on a passé le cap le plus dur, c’est de reprendre la main», explique-t-on parmi la majorité.

Et, aussi, d’afficher la détermination de l’exécutif, qui «assume (son) réformisme», selon Jean-Christophe Cambadélis, en refusant de se soustraire aux exigences des syndicats. François Hollande a ainsi estimé en début de semaine qu’il «faut savoir arrêter une grève», rappelant qu’il refusait de revenir sur le projet de loi.

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De son côté, le front syndical affirme que le dialogue avec le gouvernement a été rompu la semaine dernière. Le bras de fer se poursuit donc, notamment sur les rails. En effet, malgré la signature d’un accord avec la direction de la SNCF, FO et Sud ont reconduit leur grève, aujourd’hui. De même, les pilotes d’Air France ont déposé un préavis à partir de samedi et jusqu’au mardi suivant. Et ce, alors que l’Euro de football débute ce vendredi.

Si les opposants appellent à «renforcer la mobilisation» avec, en ligne de mire, la manifestation du 14 juin à Paris, reste que le mouvement semble s’essouffler. En effet, seules quatre des huit raffineries étaient toujours perturbées en début de semaine et les grèves dans les transports mobilisent moins.

D’autant que l’opinion publique commence à se désolidariser de ces actions. Selon un récent sondage BVA, désormais, une majorité de Français (54 %) les désapprouve.

Le Sénat comme adversaire

Reste que si le gouvernement parvient à remporter cette manche, une autre forme de confrontation l’attend. Le 13 juin prochain, le Sénat, majoritairement de droite, débattra autour de la loi travail. Or, le texte a déjà été étudié et amendé par les sénateurs, lors de son passage en commission, la semaine dernière.

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Conséquence : la réforme, qui sera sera soumise au vote le 28 juin, a été en partie réécrite dans un sens plus libéral. Les parlementaires ont par exemple inscrit le retour aux 39 heures. Autre modification majeure : la fin des 24 heures hebdomadaires minimum pour un temps partiel. Des ajouts qui montrent la bataille est loin d’être terminée. 

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