Seize salariés d’Air France comparaissent ce vendredi devant le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) suite aux incidents survenus le 5 octobre dernier.
Les images des échauffourées avaient fait le tour du monde, déclenchant l’indignation générale des sphères politiques et patronales. Onze des employés sont poursuivis pour «dégradations en réunion» et cinq autres pour «violences en réunion», accusés d’avoir molesté sept personnes lors du comité central d’entreprise de la compagnie, à Roissy.
Parmi les victimes, le directeur des ressources humaines, lequel avait dû fuir, quasi-torse nu, en escaladant un grillage. "On parle beaucoup des prévenus, des centaines de personnes viendront les soutenir, mais combien parmi elles pour soutenir mon client, qui est aussi un salarié ? Aucune", s'est indigné son avocate.
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Devenus des symboles pour une partie du personnel, les salariés incriminés seront en effet soutenus, ce matin devant le tribunal, par une large intersyndicale rassemblant des syndicats de pilotes, d’hôtesses et de stewards. Ces derniers réclament l’arrêt des poursuites judiciaires, alors que les prévenus risquent jusqu’à trois ans de prison. Pour prévenir toute violence, un "gros dispositif" policier sera mis en place autour du palais de justice de Bobigny, dont le parvis restera inaccessible aux manifestants.