Pour préserver la couleur claire caractéristique des pierres de la capitale, la mairie de Paris est contrainte de mettre les bouchées doubles pour entretenir les façades de ses bâtiments.
«A cause de la pollution automobile, ces ravalements deviennent de plus en plus fréquents», assure Mao Peninou, l’adjoint socialiste en charge de la propreté. Et celui-ci de déplorer : «auparavant, ces opérations avaient lieu tous les vingt ans environ, contre quinze aujourd’hui». Chaque année, la mairie nettoie ainsi plus d’une dizaine de ses édifices publics.
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La dernière opération en date a d’ailleurs été lancée ce lundi, sur l’un des pans de la mairie du 20e arrondissement. Et il en coutera 200 000 euros pour redonner son lustre à une façade de ce lieu classé. Car cette maintenance a un coût : entre 20 euros et 62 euros par mètre carré, selon le type de pierre et d’ornements. Une enveloppe de sept millions d’euros a été prévue sur la mandature pour procéder à ces nettoyages.
Ci-dessous, les effets de la pollution puis du nettoyage de l'église Saint-Paul-Saint-Louis, située dans le Marais (4e).
Face à ce constat, la mairie va continuer de durcir son plan anti-pollution. Après les poids-lourds l'an dernier, ce sera en effet au tour des véhicules les plus anciens d'être concernés à partir du mois de juillet. Ceux immatriculés avant le 1er juillet 1997 ne pourront plus circuler en semaine dans Paris ainsi que sur le périphérique et dans les bois de Vincennes et de Boulogne.