Plusieurs milliers de personnes, parties de la place de l'École militaire à Paris, ont défilé sous haute surveillance policière, en direction de Denfert-Rochereau, ce mardi après-midi, contre le projet de loi Travail. Des échauffourés entre policiers et manifestants ont éclaté en fin de parcours.
Selon la préfecture de police, des manifestants ont lancé des projectiles à proximité du métro Vavin. Dans le même temps, les forces de l'ordres ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Entre 11.000 et 12.000 personnes, selon la police (55.000 selon la CGT), ont pris part à la manifestation parisienne.
Douze personnes ont été interpellées. «Le mot d'ordre est plus que jamais le retrait. C'est la colonne vertébrale du texte qui est mauvaise et qui organise le dumping social», a répété le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, en tête du cortège des leaders syndicaux.
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Hollande demeure inflexible
«La mobilisation se mesure aussi dans les entreprises. Aujourd'hui, on assiste à une généralisation de la grève. Et c'est une bonne chose (...) On n'a pas été entendus, donc on va se faire entendre encore plus fort», a-t-il poursuivi. Avant le départ, les rues aux alentours de l'École militaire ont été bouclées et les manifestants, des jeunes et des salariés venus à l'appel des sept syndicats à l'initiative de cette sixième journée d'action (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl), ont copieusement fustigé la loi Travail et le gouvernement.
«Non à la casse du Code du travail, retrait du projet de loi ! », «49-3: Honte à toi Valls, PS de droite !», ont scandé les manifestants. De son côté, François Hollande a répété mardi matin sur Europe 1 sa détermination. «Je ne céderai pas», cette loi «va passer», a-t-il déclaré.