Quand certains craquent sous la charge de travail, d’autres s’effondrent à force de ne rien faire. Le cas d’un quadragénaire victime de «bore-out» est examiné aujourd’hui par le conseil des prud’hommes de Paris.
Cet épuisement professionnel par l’ennui a été vécu par un ancien employé d’une entreprise de luxe spécialisée dans le parfum. L'homme avait été licencié en 2014 après avoir été "mis au placard" à cause, selon lui, de la "perte d'un gros contrat pour l'entreprise et d'une restructuration à venir".
Responsable des services généraux, il explique avoir été brusquement ostracisé, perdant toutes ses attributions, n'ayant "plus aucune tâche" à exécuter, ses "amis" devenant "ses ennemis" et "chacun ne pensant plus qu'à sauver son poste". Le salarié avait alors connu un "descente aux enfers", souffrant d’épilepsie, d’ulcère, de troubles du sommeil et de dépression. Il avait été arrêté sept mois avant son renvoi, et réclame aujourd'hui des dommages intérêts à hauteur de 150.000 euros.
L'entreprise, pour sa part, rejette l'ensemble des accusations du plaignant, dont elle entend pointer les "incohérences" et "l'absence de preuves".