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Loi travail : 170.000 manifestants en France et de violents affrontements

Heurts entre policiers et manifestants place de la Nation, à Paris, le 28 avril 2016 [DOMINIQUE FAGET / AFP] Heurts entre policiers et manifestants place de la Nation, à Paris, le 28 avril 2016 [DOMINIQUE FAGET / AFP]

Entre 170.000 personnes et 500.000 ont participé jeudi à des manifestations contre la loi travail, émaillées de violents affrontements à Paris et dans plusieurs villes, avec des blessés graves du côté des forces de l'ordre et des manifestants, et 124 interpellations.

A Paris, 60.000 personnes, selon la CGT, et entre 14.000 et 15.000 selon la préfecture, ont défilé entre les places Denfert-Rochereau et Nation. En dehors de la capitale, quelque 209 cortèges ont réuni 155.000 manifestants, dont 15.000 jeunes.

Lors de la précédente journée de mobilisation le 9 avril, 120.000 personnes avaient manifesté en France selon les autorités. Au plus fort de la contestation le 31 mars, les autorités avaient recensé 390.000 personnes et les syndicats, 1,2 million.

Comme lors des précédentes journées, des échauffourées ont éclaté dans la capitale, à Nantes, Rennes, ou encore Lyon, en marge des défilés. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a fait état de "24 policiers ou gendarmes blessés, dont 3 très grièvement à Paris" et de "124 interpellations" dans tout le pays. L'Unef a condamné un "usage disproportionné de la force par la police" et "exigé" l'arrêt de l'utilisation des flashballs. A Paris, le préfet de police a lui même parlé d'"exactions nombreuses" et de "violence inqualifiable" des "casseurs". 

A Rennes, au moins trois policiers ont été blessés, ainsi qu'un manifestant, selon la préfecture. "Tout le monde déteste la police", criaient des manifestants aux visages dissimulés, à Paris et à Nantes, où une Porsche a été incendiée. A Paris, des Autolib ont été saccagées, ainsi que des vitrines et des abribus.

Aux tirs de projectiles et de fumigènes ont répondu les tirs de gaz lacrymogène, voire des lanceurs de balles de défense 40 (LBD40) à Rennes. A Toulouse, où des manifestants cagoulés ont procédé à des "jets de projectiles nourris", selon la police, les organisateurs ont choisi de disperser la manifestation à mi-parcours, "pour des raisons de sécurité", a expliqué la CGT.

Selon les chiffres de la police, cette journée a réuni 8.500 personnes à Nantes (20.000 selon les organisateurs), 5.500 au Havre et à Lyon, 4.800 à Marseille, 4.500 à Bordeaux 4.000 à Rennes comme à Rouen, 3.800 à Toulouse, 3.600 à Grenoble, 3.000 à Tours. A Bayonne et Strasbourg, environ 2.500 manifestants ont été recensés, 2.200 à Caen, 2.000 au Mans ou à Orléans.

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